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La ville de Briançon ciblée par une vague de représailles

Une enquête judiciaire est en cours suite à l'incendie de la voiture du maire de Briançon, Arnaud Murgia (LR). (Photo d'illustration).
Une enquête judiciaire est en cours suite à l'incendie de la voiture du maire de Briançon, Arnaud Murgia (LR). (Photo d'illustration). LRafael / stock.adobe.com

La voiture du maire, très actif dans la lutte contre la drogue, a été brûlée en pleine nuit.

De la voiture du maire de Briançon, garée à son domicile, il ne reste qu'une carcasse calcinée. Après trois véhicules techniques de la ville ce week-end, c'est la voiture personnelle d'Arnaud Murgia (LR) qui a été incendiée dans la nuit de mardi à mercredi. « Il est impensable qu'on puisse s'en prendre avec une telle violence à nos services publics et à un élu local », s'émeut l'édile, également vice-président du département des Hautes-Alpes, qui « espère une réponse rapide et ferme de l'État ».

Dans les deux cas, « ça aurait pu être bien pire », poursuit l'élu LR, encore sous le choc : « Par chance, quelqu'un qui partait travailler, dimanche à 4 h 15 du matin, a pu appeler les pompiers avant que le feu ne gagne la station-service, située à 10 mètres des véhicules de la municipalité. Cette nuit, l'incendie aurait pu se propager à mon immeuble de trois étages, où mes voisins, leurs familles, leurs enfants et moi-même dormions ! » Le parquet de Gap a ouvert une enquête en flagrance pour « destruction volontaire par incendie et moyens dangereux ». « Compte tenu de la gravité des faits et de leur répétition, j'ai saisi la direction zonale de la police judiciaire de Marseille », a précisé le procureur. Aucun suspect n'avait été identifié mercredi. Le maire de Briançon n'avait pas fait l'objet de menaces auparavant.

Cette « escalade de la violence qui dépasse toutes les limites de l'acceptable ressemble clairement à une expédition punitive », selon Arnaud Murgia. Des représailles menées par des dealers de la cité des Toulouzannes ? Vendredi, l'office HLM avait fait raser une butte où se concentrait le trafic de drogue. « Depuis le début de mon mandat, on a enclenché une action contre l'insécurité, explique le maire. J'ai fait le choix de réarmer la politique municipale et de mettre en place un dispositif de vidéoprotection en ville. J'assume la totalité de cette politique et mon soutien à l'action de l'État en matière de sécurité publique. Parce que, dans certains quartiers, les habitants ne peuvent tout simplement plus vivre normalement. »

Tirs de mortier sur des policiers

Secrétaire départemental du syndicat de police Alliance dans les Hautes-Alpes, Vincent Guillermin confirme : « Même dans les zones de montagne reculées, on n'échappe plus aux problématiques des grands centres urbains, déplore-t-il. On assiste à une augmentation de la délinquance, du trafic de drogue, avec un problème migratoire de plus en plus présent. Aux Toulouzannes, où les policiers sont envoyés régulièrement pour interpeller des dealers, ça monte crescendo : les jets de projectiles, ça devient banal. Il y a moins d'un mois, on a eu des tirs de mortier sur des collègues ! »

Dans un communiqué, la préfète des Hautes-Alpes a indiqué avoir « demandé un renforcement des patrouilles » à Briançon, avec une « attention particulière » portée au « domicile des élus ».


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254 commentaires
  • SYLVAIN CASSONNET

    le

    Il faut que notre ministre de l'intérieur ait le courage pour semer la terreur chez les trafiquants. Abrogeons la loi sur la proportionalite des ripostes. Visons dans un premier temps les guetteurs, cela fera réfléchir les familles.

  • Eric Rosier

    le

    L'ancien maire socialiste, éjecté lors des dernières élections, lui ne craignait rien pour sa voiture.
    Le nouveau maire est également très actif contre les associations no border qui organisent le passage des clandestins et qui les accueillent à Briançon. Avec les trafiquants de drogue, il s'est donc fait beaucoup d'ennemis.

  • Guiberte

    le

    Mais enfin, qui achète la drogue ? S'il n'y avait pas d'acheteurs, il n'y aurait pas de traffic. Les responsables premiers de tous ces désordres et de ces violences sont bien les acheteurs.

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