Martinique : des journalistes visés par des coups de feu

  • A Fort-de-France, des barricades sont en place depuis plusieurs jours.
    A Fort-de-France, des barricades sont en place depuis plusieurs jours. AFP - LOIC VENANCE
Publié le , mis à jour
Caroline Pain avec AFP

l'essentiel Les journalistes n'ont pas été blessés, ils ont eu le temps de monter à bord de leur véhicule et quitter les lieux.

Quatre journalistes français, dont un photographe de l'AFP, ont été visés par des coups de feu de la part d'individus à moto dans la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier de Fort-de-France alors qu'ils couvraient les violences urbaines nocturnes dans l'île.

La Martinique est en proie à des violences nocturnes urbaines depuis l'appel à la grève générale lancé lundi par l'intersyndicale, pour protester notamment contre l'obligation vaccinale.

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Les journalistes ont essuyé trois tirs dans une rue désertée en raison du couvre-feu strict décrété jeudi soir. Des hommes sur deux motos ont tiré sur les journalistes qui étaient en train de filmer et prendre des photos à bonne distance d'un barrage en feu. 

Le photographe de l'AFP, Loïc Venance, deux journalistes de BFMTV/RMC Sport, Maureen Lehoux et Julien Taureau, et un photojournaliste d'Abaca Press, Raphaël Lafargue n'ont pas été blessés et ont eu juste le temps de monter à bord de leur véhicule et de quitter précipitamment les lieux. Les individus casqués ne les ont pas suivis.

Des hommes armés à moto

"On est sortis de la voiture pour filmer le barrage de loin. On était près du canal Levassor, tout proche du port de plaisance, un endroit plutôt calme ces derniers jours. On était seuls. J'ai vu deux motos s'arrêter. J'ai crié : 'Putain y a les motos !'", a raconté Loïc Venance.

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Les journalistes avaient eu écho que des hommes à moto armés venaient provoquer les forces de l'ordre lors des violences nocturnes.

"Au moment de monter dans la voiture, il y a eu un premier tir. Puis deux autres tirs avant qu'on file", a détaillé Julien Taureau.

"Ça faisait une heure et demie qu'on tournait dans la ville pour témoigner des violences. On a croisé énormément de policiers qui nous disaient de rentrer. Ils étaient hyper tendus. On s'est dit: 'c'est hyper calme, c'est pas normal'", a rapporté le photographe de l'AFP. "C'était vraiment une nuit pas comme les autres, notre troisième nuit d'affilée. Là, la ville était vide et l'atmosphère très pesante", se souvient Maureen Lehoux.

Plusieurs policiers ont été la cible de tirs depuis lundi, blessant légèrement nombre d'entre eux.
La sécurité a été renforcée en amont de la nuit de jeudi à vendredi, "avec un dispositif plus mobile et plus nombreux pour cibler les points les plus difficiles", selon la préfecture.

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Les commentaires (10)
ouaich Il y a 2 années Le 26/11/2021 à 14:07

ils y vont fort les antivax outre-marins...

toul18 Il y a 2 années Le 26/11/2021 à 14:07

Que l'on donne l'indépendance a ces îles qui nous coûtent un bras et nous rapportent pas un kopeck. .
Je n'ai jamais voulus aller en vacances aux Antilles françaises, j'ai préféré passer mes vacances à punta cana en République dominicaine et à playa del carmen sur la rivière maya au Mexique. .
A quoi bon apporter de la thune à des populations qui détestent la France. .
Et mon prochain séjour sera à Cuba. . .

harley 31 Il y a 2 années Le 26/11/2021 à 13:59

Les journalistes de BFM (télé macron) sont toujours bien accueillis partout , je me souviens d'une manifestation de motards , pendant les GJ , où ils sont arrivés en cachant les étiquettes BFM mais trahis par le matériel laissé dans leur voiture ils sont partis en vitesse comme des péteux .