TÉMOIGNAGES - La 35ᵉ campagne hivernale des Restos du cœur s’ouvre ce mardi. Parmi les près de 900.000 bénéficiaires qui vont être accueillis, près de la moitié ont moins de 25 ans.
Tiffany a 24 ans. Une fois par semaine depuis l’année dernière, cette jeune mère de famille vient aux Restos du cœur de Clermont-l'Hérault. Avec son compagnon sans emploi et ses trois enfants, chaque fin de mois est un combat. "Si je n’avais pas les Restos du cœur, à la fin du mois, on ne mangerait pas. On est très serré dans les budgets avec les factures, le loyer, l’eau, l’électricité… C’est très dur", témoigne-t-elle dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article.
Le sac chargé de provisions, Tiffany se souvient du temps où c’est elle qui faisait des dons à l'association fondée par Coluche. "Maintenant, c’est moi qui suis de l’autre côté et ça fait plaisir de voir des gens qui font des dons. Grâce à ça, on peut avoir à manger", poursuit-elle.
Des jeunes toujours plus nombreux parmi les bénéficiaires
En ville comme en campagne, les jeunes sont de plus en plus nombreux à pousser la porte des Restos du cœur. Depuis la crise sanitaire, nombre d’entre eux ne reçoivent plus d’aide de leurs parents. "Le coût de la vie augmente. Les parents font ce qu’ils peuvent. Ils n’ont pas forcément les moyens de donner du plus, et donc on se rend compte que les jeunes sont bien contents de venir chez nous, de trouver de quoi manger et avoir des aliments dans leurs frigidaires et dans leurs placards", affirme Christine Clay, bénévole de l’association.
Pour les jeunes sans aucun revenu, la vie est difficile. "C’est emmerdant, tu t’ennuies, t’as pas de sous, tu peux pas profiter de la vie, tu sors pas… Quand tu sors, tu traînes, même dehors tu t’ennuies", soupire un jeune de 22 ans bénéficiaire des Restos.
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Mais parfois, cette aide n'est que ponctuelle. Une étudiante qui témoigne dans le reportage de TF1 passera ses examens sous peu, avec un emploi à la clé. "Là, j’en ai eu besoin mais à partir du mois prochain, je n’en aurai plus l’utilité. Je préfère laisser ma place à quelqu’un qui est vraiment dans le besoin", déclare-t-elle. Dans le département de l’Hérault comme dans la plupart du pays, près de la moitié des bénéficiaires ont moins de 25 ans.