Une enseignante de mathématiques du lycée Montaigne, dans le 6e arrondissement de Paris, a été agressée par un élève de 2nde, qui lui aurait donné des coups de poing pendant un cours, lundi 29 novembre. « La direction de l’établissement a réagi immédiatement », assure le rectorat de Paris. L’infirmière du lycée a prodigué les premiers soins à l’enseignante, puis les pompiers l’ont conduite à l’hôpital d’où elle est sortie lundi soir. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris au titre de « violences sur personne chargée d’une mission de service public ». Le lycéen de 15 ans a été placé en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.
Cette agression au sein du lycée parisien a suscité l’émoi de la communauté éducative. « Une cellule psychologique a été mise en place dès mardi matin », précise l’éducation nationale. Les personnels ont échangé avec le directeur académique dans la matinée de mardi, avant que les cours reprennent normalement à 14 heures. « La communauté éducative du lycée Montaigne a fait preuve d’une solidarité remarquable et d’une très grande réactivité », souligne-t-on au rectorat de Paris.
Réactions des syndicats
Plusieurs syndicats enseignants ont réagi pour condamner l’agression. « Les personnels victimes de violences verbales ou physiques doivent être protégés, soutenus, accompagnés par l’ensemble de la chaîne hiérarchique », a martelé le SNES-FSU dans un communiqué.
La classe politique s’est également emparée de l’incident. « La violence n’est tolérable nulle part, encore moins dans nos établissements scolaires », a déploré Gilles Le Gendre, député de Paris (La République en marche). La maire de Paris et candidate socialiste à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo, a condamné « fermement cette violence et cette dégradation du climat scolaire ». Quant à Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et candidate à l’investiture de Les Républicains, elle estime que « l’institution scolaire doit réagir vigoureusement » face « à la montée des violences ».
L’enquête SIVIS sur le climat scolaire menée par l’éducation nationale qui vient d’être publiée, montre que les incidents graves sont en baisse dans le second degré. Les collèges et lycées ont déclaré 10,2 incidents graves pour 1 000 élèves en 2020-2021 contre 12,2 en 2018-2019. Un quart de ces incidents ont lieu à l’encontre des enseignants. L’absence d’incident grave est « d’autant plus probable que l’établissement est socialement favorisé », précise l’enquête.