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Burkina Faso: l’ONU veut voir «les auteurs» d’atteintes aux droits de l’homme «traduits en justice»

Michelle Bachelet est en visite au Sahel. La haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a achevé, mercredi 1er décembre, un séjour au Burkina Faso, avant de s’envoler pour le Niger, annonçant l’ouverture d’un bureau de l’agence onusienne à Ouagadougou pour y suivre la situation des droits humains. Et cela, alors que le pays fait face à une recrudescence de l’insécurité due aux groupes armés liés au terrorisme.

La haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, lors d'une conférence de presse à Ouagadougou, le 1er décembre 2021.
La haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, lors d'une conférence de presse à Ouagadougou, le 1er décembre 2021. © Sophie Garcia, AP
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Avec notre envoyé spécial à Ouagadougou, Sidy Yansané

C’est la toute première visite d’un haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme au Burkina Faso. Au terme de son séjour de quatre jours, Michelle Bachelet a officialisé l’installation d’un bureau avec un mandat complet dans le pays. Cela dans une période inédite de violations des droits humains, notamment liée à la présence des groupes liés aux terroristes d’al-Qaïda et de l’État islamique, ainsi que deux semaines après l’attaque contre des gendarmes et civils à Inata ayant fait 53 morts.

Les allégations d'exécutions sommaires

Durant sa visite, la diplomate chilienne a rencontré, à Ouagadougou, le président Roch Marc Christian Kaboré, des membres du gouvernement ainsi que de la société civile. Elle s’est ensuite rendue à Dori, dans le nord-est du pays, pour s’entretenir avec les autorités locales et des personnes déplacées et réfugiées.

La haute-commissaire n’a pas manqué de relever les allégations d’exécutions sommaires, de disparition et de violences sexuelles, perpétrées par les groupes armés, mais également par les forces de défense et de sécurité burkinabè.

Sur ces dernières accusations, Michelle Bachelet affirme avoir souligné, avec le chef de l’État, la nécessité de « traduire en justice » tous les auteurs présumés de « ces violations des droits de l’homme », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. Car l’insécurité grandissante pourrait conduire le pays dans un cycle de violences, de crises humanitaires et de déstabilisation.

L'importance du dialogue

La représentante onusienne est également revenue sur les récentes contestations populaires visant le président Kaboré, en insistant sur l’importance du dialogue et de la participation de la société civile pour faire face aux nombreuses « crises majeures et croisées » que traverse le Burkina Faso.

 À lire aussi : Burkina Faso: le président Kaboré fait le ménage au sein de la gendarmerie

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