Mieux vaut prévenir que guérir. Au Portugal, un nouveau tour de vis sanitaire est entré en vigueur ce 1er décembre pour contrer une flambée des cas de Covid-19 – actuellement, environ 3 000 cas quotidiens sont détectés en moyenne – et la propagation du variant Omicron. Le pass sanitaire redevient obligatoire dans les restaurants et les hôtels, et un test négatif est désormais requis à l’entrée des bars et des boîtes de nuit, même pour les personnes vaccinées.

Ce même test négatif (de moins de quarante-huit heures avant l’arrivée pour l’antigénique, de moins de soixante-douze heures pour le PCR) est également demandé à tous les voyageurs lors de leur entrée sur le territoire du Portugal continental, que ce soit par la route, la mer ou les airs.

Mais la stratégie de prévention dévoilée par le Portugal comporte une petite “nouveauté”, observe la presse portugaise. Le pays va en effet organiser, au tout début de janvier 2022, une “semaine de contention”, rapporte le journal Público. En clair, il s’agira de “limiter les contacts” avec un confinement anticipé.

Du 2 au 9 janvier prochain, pour parer à “une hausse exponentielle des contaminations”, des mesures encore plus strictes seront donc imposées aux Portugais : toutes les écoles seront fermées (de la crèche à l’université), de même que les bars et les discothèques. Et le télétravail sera rendu obligatoire partout où c’est possible. Les restaurants et les magasins seront eux, a priori, autorisés à ouvrir.

Les leçons de janvier dernier

S’il anticipe précisément cette “semaine de contention”, c’est que le Portugal, permissif l’an passé lors de la période des fêtes et lors des semaines qui avaient suivi, avait dû faire face à une violente vague épidémique, provoquée par la viralité du variant Delta, jusqu’à se hisser au premier rang mondial en matière de décès liés au Covid-19 (18 441 à ce jour) rapportés au nombre d’habitants. Un pic à 13 000 contaminations quotidiennes avait alors provoqué une crise hospitalière historique.

Et quand bien même le Portugal avait battu le record mondial de vaccination en septembre dernier, le gouvernement socialiste d’António Costa n’entend pas revivre ça.