“Il y avait 1 014 600 offres d’emploi en septembre”, titre Bloomberg, se référant aux dernières données de Statistique Canada sur le troisième trimestre de l’année. L’agence canadienne précise que le taux de postes vacants, soit 6 %, est le “taux le plus élevé depuis que des données mensuelles comparables ont commencé à être publiées, en octobre 2020”.

Plusieurs secteurs en demande

Le Globe and Mail note que le cinquième des emplois disponibles concerne les services d’hébergement, “ce qui inclut les restaurants et les hôtels”. Statistique Canada rapporte aussi que “le nombre de postes vacants atteint un sommet inégalé dans la construction et dans la fabrication”.

Le nombre de postes vacants dans la construction atteignait 7,1 % en septembre, alors que, pour la fabrication, les firmes cherchaient à combler 82 600 employés, soit 5,1 % du nombre total de positions disponibles.

Il y a maintenant 0,8 poste vacant pour chaque demandeur d’emploi dans le pays, constate pour Bloomberg Mikal Skuterud, professeur d’économie du travail à l’université de WaterlooIl a déterminé qu’il y avait plus de postes vacants que de demandeurs d’emploi en Colombie-Britannique et au Québec.

Les facteurs qui expliquent le phénomène

L’agence gouvernementale avance trois facteurs pour expliquer le nombre élevé de postes vacants au Canada : une croissance de l’activité économique et des embauches ; des déséquilibres structurels sur les marchés du travail ; des pénuries de compétences précises ; l’absence de travailleurs spécialisés dans des régions données. Autre explication évoquée :

Une hausse du nombre de postes vacants peut indiquer des changements quant à la volonté des travailleurs à accepter les salaires, les avantages sociaux et les conditions associés à un emploi en particulier.”

C’est ainsi, note le Globe and Mail, que, dans “certains cas, des employeurs ont critiqué les aides de soutien au revenu accordées par le gouvernement fédéral pendant la pandémie, qui ont faussé les incitations pour retourner au travail”. Le journal signale que bon nombre de ces aides ont pris fin en octobre et que le site de recherche d’emploi Indeed Canada a constaté que les recherches urgentes d’emploi ont alors considérablement augmenté.

L’économiste principal de la banque CIBC, Benjamin Tal, déclare au quotidien torontois que la résolution de cet important problème d’emplois vacants est un enjeu de taille : “Ce n’est pas quelque chose qui sera résolu demain.”