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Côte d'Ivoire : cours de self-défense à Abidjan pour aider les femmes victimes de violences

À l’occasion des 16 jours d’activisme sur la sensibilisation des violences faites aux femmes, de nombreuses activités sont organisées dans le pays depuis le 25 novembre. À l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, plusieurs organisations organisaient samedi 4 décembre une séance de self-défense, alors que les derniers chiffres montrent que le nombre de viols et de féminicides répertoriés à Abidjan est en hausse.

La ligue ivoirienne des droits des femmes, la Pojaf-Ci et le Mouvement femmes & parole ont organisé samedi 4 décembre 2021 un atelier de self-défense pour aider les femmes victimes de violences à réagir face à leur agresseur.
La ligue ivoirienne des droits des femmes, la Pojaf-Ci et le Mouvement femmes & parole ont organisé samedi 4 décembre 2021 un atelier de self-défense pour aider les femmes victimes de violences à réagir face à leur agresseur. © François Hume-Ferkatadji/RFI
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Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji

Les poings en garde, elles sont une vingtaine de femmes habillées d’un T-shirt orange -  couleur symbole de cette quinzaine de sensibilisation -  à écouter religieusement les conseils de Diaby Moussa, entraîneur de Muay-thaï et de Krav Maga. « En gardant ta puissance, tu peux frapper plus fort que quelqu’un de 80 kilos. Il vient vers vous, vous agressez, le premier coup doit faire douter… »

Parmi les participantes, beaucoup ont déjà connu une situation de violence, c’est le cas d'Elodie N’Dri. « Si j’avais déjà eu ces cours de défense, j’aurais peut-être réagi différemment. Donc, je crois qu’à la sortie d’ici, c’est clair que je serais parée pour pouvoir m’en sortir dans toutes les situations. »

Au-delà de l’apprentissage technique, c’est aussi une prise de conscience collective, selon Meganne Boho, présidente de la Ligue ivoirienne des droits de femmes. « On ne va pas apprendre toutes les techniques en une ou deux heures, mais ça nous permet de pouvoir nous dire qu’on peut renverser la donne, on peut aussi apprendre quelques gestes qui peuvent nous sauver la vie. C’est un peu un moyen de dire aux gens qu’on va désormais prendre notre destin en main. »   

Samedi matin à Abidjan, une marche contre les violences basées sur le genre a réuni plusieurs centaines de femmes. Ensemble, elles dénonçaient le viol comme « arme de destruction massive ». L’ONG Citoyennes pour la promotion des droits des femmes, des enfants et des minorités, a répertorié 1 121 viols pour la seule commune d’Abidjan en 2020, et 416 féminicides. Soit plus d’un meurtre de femme par jour, dans la capitale économique.

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