Ce que l'on sait sur l'affaire des dizaines de chats découverts morts dans une maison à Nice

De véritables charniers d'animaux ont été découverts dans la propriété d'un octogénaire niçois par sa famille, à l'occasion de son hospitalisation. Les associations étaient sur place ce dimanche 5 décembre.

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La rédaction Publié le 06/12/2021 à 10:15, mis à jour le 06/12/2021 à 10:17
La plupart des cadavres étaient dans des caisses en plastique scellées ou des boîtes en bois clouées. Photo Frantz Bouton

Que s'est-il passé?

Francis, 81 ans, habite seul dans une petite maison de l'avenue de La Clua, à Nice nord, depuis que sa sœur a été placée en maison de retraite au début de l'année.  

En raison de son hospitalisation, Francis a demandé à sa famille de se rendre chez lui pour s'occuper de ses chats. 

Sur place, alors que cela ne faisait que deux jours qu'il était hospitalisé, sa nièce découvre des dizaines de cadavres d'animaux, dont certains à moitié dévorés. 

Quelques spécimens, rachitiques, ont pu être récupérés par les associations du collectif UPA (Urgence pour un animal) 06, appelées par la famille de Francis. D'autres, effrayés, se sont enfuis.

La plupart des chats ont été inhumés selon le même rituel funéraire: dans des boîtes en plastique ou en bois, scellées. Certaines sont marquées d'un prénom, dans d'autres il y a une peluche.

Les animaux sont souvent dans la même position, recouverts d'un petit drap. Les membres du collectif UPA 06 estiment que certains ont été enfermés vivants.

Que dit la famille de Francis?

Joëlle Marchal, la nièce de l'octogénaire. Photo Frantz Bouton.

Joëlle Marchal, la nièce, est partagée entre abattement et colère. Cela fait des mois que ses proches tentent d'alerter les services sociaux. "Il n’arrivait plus à sortir de son lit (...). Il n’est plus en mesure de rester seul. S’il rentre chez lui, ça va recommencer…"

"Tout le monde est au courant, les services sociaux, la maison des seniors… On a même fait un signalement au procureur de la République au mois d’octobre. Mais rien ne bouge. Son médecin qui le suit depuis 30 ans nous dit qu’il va très bien."

En guise d'explication pour le comportement de Francis, sa nièce évoque à la fois le syndrome de Noé et celui de Diogène. "Il prenait beaucoup de médicaments."

Le syndrome de Noé est une pathologie qui pousse ceux qui en souffre à accueillir chez eux plus d'animaux qu'ils ne peuvent en héberger. Celui de Diogène est un trouble du comportement fréquent chez les personnes âgées alliant une négligence extrême de l'hygiène et une tendance à l'accumulation d'objets hétéroclites.

"Il pensait s’en occuper, déplore sa nièce. En réalité, il ne se rendait même pas compte qu’il les martyrisait." 

Joëlle a prévenu la police, ce dimanche. Elle espère qu’enfin "les choses vont bouger". "L’hôpital m’a dit qu’il allait bientôt pouvoir sortirIl ne va tout de même pas rentrer chez lui après ce qu’on vient de découvrir!"

Que vont devenir les chats rescapés?

Les bénévoles de l’UPA06 ont découvert plus d’une centaine de chats morts, certains enfermés dans des boîtes, dans la maison d’un octogénaire niçois. Photo Frantz Bouton.

Les animaux récupérés vivants par les membres du collectif UPA 06 ont dû être amenés aux urgences vétérinaires. "Ils sont actuellement tous en perfusion."

"Certains se trouvaient enfermés dans l'abri de jardin dont la porte était coincée par des pierres. Personne ne venait manifestement les nourrir. Dans la maison, le sol est recouvert de diarrhée. Quand on a ouvert, une dizaine de chats s’en sont échappés", indiquent les bénévoles d'UPA 06. 

Marine, Laura, Philippe et les autres membres du collectif ne peuvent rien faire de plus concernant les chats morts, à part constater l'étendue de l'horreur. 

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Nice-Matin

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