Accéder au contenu principal

Tchad: le gouvernement sonne la mobilisation contre les violences de genre

La Ligue tchadienne pour la défense des droits des femmes alerte sur la recrudescence des cas de violence. Rien qu’au mois de novembre, la Ligue a été saisie de plus de 30 cas d’agressions violentes contre des femmes.

Au Tchad, face à la multiplication des violences de genre, lundi 6 décembre, le gouvernement a adopté en urgence la création d’un Observatoire de la violence basée sur le genre. Une brigade chargée de la répression des violences contre les femmes devrait aussi être créée sous peu (photo d'illustration).
Au Tchad, face à la multiplication des violences de genre, lundi 6 décembre, le gouvernement a adopté en urgence la création d’un Observatoire de la violence basée sur le genre. Une brigade chargée de la répression des violences contre les femmes devrait aussi être créée sous peu (photo d'illustration). Spencer Platt/Getty Images
Publicité

avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Une femme défigurée par son mari, une jeune fille enlevée par des inconnus et violée pendant plusieurs jours... de nombreux cas de violence contre les filles et femmes ont été recensés ces dernières semaines. Un des cas a été d’une telle violence que le président du Conseil militaire de transition s’est rendu au chevet de la victime hospitalisée. 

« Les femmes tchadiennes ne connaissent pas leurs droits, regrette, Épiphanie Dionrang, présidente de la Ligue tchadienne des droits des femmes. Ce qui fait qu'elles pensent que ce qu'elles subissent comme violence est normal. » Il y a beaucoup de cas de violences à Ndjamena ou dans d'autres villes, poursuit Épiphanie Dionrang, « il faut que les hommes soient aussi sensibilisés et comprennent que ce qui se passe ou ce qu'ils font n'est pas normal ! ».

À lire aussi : au Tchad, action de sensibilisation sur les violences faites aux femmes dans un lycée de Ndjamena

La situation est assez grave, reconnaît la ministre de la Femme mais en réponse, des mesures sont en train d’être prises selon Amina Priscille Longoh. « Ce sont des faits de société et les habitudes sont têtues, reconnait la ministre. Tous les départements ministériels se donnent la main et vous avez vu que nous avons mis en place un numéro vert pour dénoncer les violences faites aux femmes... les lois devraient être mieux appliquées. »

Rappelons qu'au Tchad, une femme sur 5 déclare être victime de violence physique selon l'ONU. Et plus de la moitié des femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans.

À écouter aussi : au Tchad, les femmes victimes de violences tentent de briser le silence

Ce lundi, le gouvernement a adopté en urgence la création d’un Observatoire de la violence basée sur le genre. Une brigade chargée de la répression des violences contre les femmes devrait aussi être créée sous peu. 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.