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Éthiopie: l'Onu suspend des distributions de nourriture après des pillages

Dans les provinces du Tigré, d'Amhara et d'Afar, ce sont maintenant au total «9,4 millions de personnes qui se retrouvent en situation critique d'assistance alimentaire», selon l'Onu.
Dans les provinces du Tigré, d'Amhara et d'Afar, ce sont maintenant au total «9,4 millions de personnes qui se retrouvent en situation critique d'assistance alimentaire», selon l'Onu. MOHAMED NURELDIN ABDALLAH / REUTERS

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a suspendu ses distributions de nourriture dans la ville de Kombolcha dans le nord de l'Éthiopie, en raison de «pillages massifs» attribués aux rebelles tigréens, a annoncé mercredi 8 décembre le porte-parole de l'Onu.

«Des pillages massif d'entrepôts à Kombolcha ces derniers jours, apparemment par des éléments des rebelles tigréens et des membres de la population locale» ont été déplorés à Kombolcha , ville de la province d'Amhara, a rapporté Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien. «De grandes quantités de vivres, y compris des produits nutritionnels pour les enfants malnutris, ont été volées et pillées», a-t-il précisé, soulignant que ces vols risquaient d'accroître l'insécurité alimentaire dans le nord de l'Éthiopie, même si le volume de ce qui a été dérobé restait à déterminer.

Ces attaques ont mené à la suspension de la distribution de nourriture dans les villes de Dessie et Kombolcha, a ajouté Stéphane Dujarric. Dans les provinces du Tigré, d'Amhara et d'Afar, ce sont maintenant au total «9,4 millions de personnes qui se retrouvent en situation critique d'assistance alimentaire», a-t-il ajouté, en notant la hausse substantielle de cette nouvelle estimation. L'Onu estime le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire d'urgence à 5,2 millions au Tigré, 534.000 dans la province d'Afar et 3,7 millions dans celle d'Amhara, a-t-il dit.

«Les équipes du PAM sur le terrain n'ont pas été en mesure d'empêcher les pillages alors qu'elles faisaient face à une forte intimidation et étaient sous la menace d'armes», a indiqué le porte-parole, en dénonçant une violence «inacceptable» à l'égard d'employés de l'Onu.

La guerre qui dure depuis plus d'un an dans le nord de l'Éthiopie a éclaté en novembre 2020 après qu'Abiy Ahmed a envoyé l'armée dans la région septentrionale du Tigré afin d'en destituer les autorités locales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui défiaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.

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4 commentaires
  • Pol Lueur

    le

    "Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article. "
    Il vaut mieux, en effet, de ne pas commenter un truc aussi inqualifiable et passer à autre chose.

  • Marlou007

    le

    En 1960 la population de l'Ethiopie était de 22,15 millions d'habitants.
    Aujourd'hui en 2021, c'est 119,25 millions... 5,4 fois plus en 61 ans !
    Le résultat de cette surnatalité, c'est bien sûr l'impossibilité du développement économique, la misère généralisée, et finalement : la guerre civile...

  • JMRC

    le

    Allons bon, moi qui pensais à écouter nos journalistes et autres beaux esprits que seul l'homme blanc était mauvais, pour l'homme noir en particulier!
    En fait non pas tant? D'autant que la nourriture destinée aux enfants de leur pays que volent certains hommes noirs est envoyée par l'homme blanc?
    Ça se complique?
    Pas vraiment, c'est déjà comme ça qu'est né l'esclavage, quand il ne prospère pas encore dans certaines régions d'Afrique.
    C'est pour ça qu'on n'entend pas les habituels indignés...

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