Mark Meadows était censé être le premier des proches de Donald Trump à accepter de témoigner devant cette commission dite du «6 janvier», date à laquelle des milliers de partisans de l’ancien président ont envahi le siège du Congrès américain.
Mais l’ancien «chief of staff» de Donald Trump, le plus proche conseiller du président, s’est finalement ravisé et a refusé de se présenter mercredi à une déposition, et ce malgré une injonction à comparaître. La commission n’a «d’autre choix» que de recommander des poursuites contre Mark Meadows, avaient alors averti les élus à sa tête.
Nancy Pelosi visée
Un autre allié de Donald Trump, le sulfureux Steve Bannon, a déjà été inculpé pour ce même motif et encourt une peine de prison. Mais Mark Meadows a tenté de court-circuiter la commission mercredi en portant plainte contre elle avant qu’elle n’initie ces poursuites, ce qui promet un bras de fer politico-judiciaire de longue haleine.
Lire aussi: Assaut du Capitole: Steve Bannon s’est rendu aux autorités
La plainte vise 10 personnes, dont la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et les deux élus à la tête de l’enquête parlementaire: le démocrate Bennie Thompson et la républicaine Liz Cheney. La commission du 6 janvier et l’entourage de Nancy Pelosi n’ont pas réagi aux sollicitations de l’AFP.
Trump serre les rangs
Les élus qui dirigent cette enquête s’intéressent notamment aux échanges entre Mark Meadows et les organisateurs des manifestations du 6 janvier. Lors de cette froide journée d’hiver, des milliers de partisans de Donald Trump avaient envahi le siège du Congrès américain pour tenter d’empêcher les élus de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
Lire également: Assaut du Capitole: les proches de Trump sommés de témoigner
L’ancien locataire de la Maison Blanche, qui qualifie la commission de «hautement partiale», a ordonné à son entourage de serrer les rangs et de ne pas coopérer à l’enquête, injonction à laquelle Mark Meadows semble en partie s’être plié.