Variant Omicron du Covid-19 : des symptômes moins sévères mais un taux de réinfection plus élevé selon l'OMS

  • Le variant Omicron continue de se propager à travers le monde.
    Le variant Omicron continue de se propager à travers le monde. Pixabay / Photo d'Illustration - geralt
Publié le , mis à jour
La rédaction avec AFP

l'essentiel Le 24 novembre dernier, le variant Omicron était détecté pour la première fois. Rapidement répandu à travers le monde, il aurait aujourd'hui un taux de réinfection plus élevé, assure l'OMS.

Un vent de panique a suivi son apparition. Tout juste identifié, le variant Omicron a entraîné un renforcement des mesures restrictives dans plusieurs pays. Ce mercredi 8 décembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que ce variant aurait un taux de réinfection plus élevé, mais provoquerait des symptômes moins sévères. Dans le même temps, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont assuré que leur vaccin contre le Covid-19 était "toujours efficace" après trois doses face à ce variant.

"Des données préliminaires venant d'Afrique du Sud suggèrent un risque de réinfection" des personnes guéries de la maladie ou vaccinées "plus élevé avec Omicron, mais davantage de données sont nécessaires" pour tirer des conclusions plus fermes, a prudemment déclaré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Il y a aussi des éléments qui laissent à penser qu'Omicron provoque des symptômes moins graves que Delta - actuellement le variant le plus répandu -, mais là aussi il est trop tôt pour en être certain", a-t-il ajouté.

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Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron. Ces annonces ont été précédées par celles de scientifiques de haut rang de l'OMS et de la Maison Blanche, selon lesquels les vaccins existants contre le Covid-19 demeurent a priori pertinents face à ce variant, dont la récente découverte en Afrique du Sud suscite un vent de panique. La virologue américaine Angela Rasmussen a estimé que les premières données publiées par Pfizer et d'autres études indépendantes étaient "au moins encourageantes". "Une troisième dose va réduire le risque d'infection survenant chez les personnes vaccinées", a-t-elle dit. Elle a toutefois incité à la prudence, les niveaux d'anticorps, seuls mesurés ici, n'étant pas l'unique manière de contrer la maladie. Ainsi, "la question à laquelle on ne peut pas encore répondre est l'impact sur la gravité de la maladie" causée par Omicron, a-t-elle souligné.

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Interrogations sur l'efficacité

Les premiers résultats, très partiels, d'une étude tempèrent aussi cet optimisme affiché. Selon l'Africa Health Research Institute (AHRI), un organisme sud-africain ayant patronné l'une des premières études sur la résistance aux vaccins d'Omicron, celui-ci "échappe en partie à l'immunité conférée" par le vaccin Pfizer. Le docteur Michael Ryan, responsable des urgences de l'OMS, a souligné que l'on en était au tout début des études d'un variant qui n'a été détecté que le 24 novembre par les autorités sud-africaines, et qui a depuis été repéré dans des dizaines de pays.

"Le comportement général que nous observons jusqu'à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité (de la maladie). De fait, certains endroits en Afrique australe font état de symptômes plus légers", a souligné le Dr Ryan, à l'instar de ce qu'avait dit un peu plus tôt à Anthony Fauci, le conseiller de la Maison Blanche dans ce domaine. Omicron est cependant "clairement hautement transmissible", probablement davantage que Delta, a reconnu le Dr Fauci. Il n'est par ailleurs "probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses", ont admis mercredi les groupes Pfizer et BioNTech. Mais "le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19 (...) s'il a été administré trois fois", ont-ils déclaré, sur la base d'études non publiées. Les deux laboratoires ont malgré tout fait savoir qu'ils allaient "poursuivre la mise au point d'un vaccin spécifique" contre Omicron, espérant "le rendre disponible d'ici à mars au cas où une adaptation serait nécessaire".

L'ONU contre la vaccination forcée

Quoi qu'il en soit, la vaccination contrainte n'est jamais acceptable, a mis en garde mercredi la Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU. "En aucun cas, les gens ne doivent être vaccinés de force, même si le refus d'une personne de se plier à une obligation vaccinale peut avoir des conséquences légales comme une amende appropriée", a jugé Michelle Bachelet dans un message vidéo.

AstraZeneca a, de son côté, obtenu mercredi une autorisation des autorités sanitaires américaines pour ses anticorps de synthèse destinés à certains individus réagissant mal aux vaccins pour des raisons médicales, afin de les protéger contre le Covid-19 avant même toute exposition au virus. C'est la première fois que l'Agence américaine des médicaments (FDA) autorise en urgence un tel traitement en pure prévention. Mais il ne s'agit pas "d'un substitut à la vaccination", a-t-elle averti.

Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un durcissement des restrictions afin d'enrayer la propagation d'Omicron, dont le retour au télétravail dès lundi et l'introduction du passeport vaccinal dans certains lieux. Les clubs anglais de football ne sont pas épargnés, faisant craindre de nouvelles perturbations dans les compétitions européennes. Tottenham, avec huit joueurs et cinq membres du staff testés positifs, a annoncé l'annulation du match contre Rennes en Ligue Europa Conférence, tandis que Leicester se déplace à Naples en Ligue Europa sans sept de ses joueurs, dont "certains ont eu un test positif au Covid", selon l'entraîneur Brendan Rodgers.

A lire aussi : Variant Omicron du Covid-19 : des premiers signaux "un peu encourageants" évoque la Maison Blanche

La Norvège va quant à elle renforcer à partir de jeudi et pour quatre semaines ses mesures sanitaires, avec notamment un nombre limité de personnes pour les événements à domicile, y compris les fêtes de Noël. Le gouvernement danois a également décidé de nouvelles restrictions. Les vacances scolaires de Noël sont rallongées de quatre jours, le télétravail devra être mis en place où c'est possible et dès le 10 décembre, les bars et restaurants, où le port du masque est à nouveau obligatoire, devront fermer à minuit.

En Pologne, dont le taux de vaccination est l'un des plus faibles de l'UE, la mairie de Varsovie a indiqué mercredi que ses hôpitaux manquaient de respirateurs pour les malades du Covid-19. En Autriche, le célèbre Bal de l'Opéra prévu pour le 24 février à Vienne est annulé pour la deuxième année consécutive à cause de l'épidémie.

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Les commentaires (10)
MaladeImaginaire Il y a 2 années Le 16/01/2022 à 17:13

sortons de cette folie du pass sanitaire honteux

pipine Il y a 2 années Le 09/12/2021 à 19:17

28500 décès post-vaccination en Europe dont prés de 2000 en France, avec un virus Omicron qui ne touche pas aux non vaccinés on va pouvoir juger de l’efficacité de l'élixir magique sur les vaccinés dont on sait qu'ils vont prendre un abonnement aux rhumes ...

Toobsy Il y a 2 années Le 13/12/2021 à 15:12

4 millions de morts du COVID en France, dont 500 000 enfants de moins de 15 ans.
Voyez pipine, moi aussi je peux donner des chiffres sans source.

Berotcho Il y a 2 années Le 09/12/2021 à 16:01

"des symptômes moins sévères mais un taux de réinfection plus élevé"
Voilà donc une excellente nouvelle, car peu importe le nombre élevé de contaminations lorsque la maladie est bénigne.
Nous aurons donc avoir bientôt, je pense, des déclarations qui vont annoncer la prise en compte de ces nouvelles rassurantes

CitoyenF Il y a 2 années Le 10/12/2021 à 16:17

Ça va pas les empêcher de nous pondre vite fait bien fait un "vaccin" pour ce variant....

Une pandémie , se serait stupide de pas capitaliser un max dessus pour des lobby pharmaceutiques