Une affaire révélée en plein mouvement #MeTooPolitique, qui vise à dénoncer l'ampleur et le tabou des violences sexuelles et sexistes en politique. Jean-Yves de Chaisemartin, ancien maire UDI de Paimpol (Côtes-d'Armor) a été mis en examen pour "viol aggravé" par le parquet de Saint-Brieuc, vendredi 10 décembre, indique l'AFP, notamment citée par Libération. L'affaire a d'abord été révélée par Ouest-France

Les faits auraient eu lieu le 5 novembre, "dans la sphère privée".

Une enquête pour "viol avec administration de substance"

L'homme politique âgé de 42 ans est accusé d'avoir commis un viol après avoir administré une substance à sa victime. En effet, une enquête avait été ouverte "du chef de viol avec administration d’une substance à la victime, à son insu, pour altérer son discernement ou le contrôle de ses actes". Il peut s'agir de GHB, mais aussi, d'alcool, somnifères ou anxiolytiques.

L'ancien vice-président du conseil départemental des Côtes-d'Armor a été présenté au parquet de Saint-Brieuc vendredi, après 48 heures de garde à vue. Il est reparti libre, mais a été placé "sous contrôle judiciaire strict". 

Jean-Yves de Chaisemartin nie "fermement" ces accusations et "envisage de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse", annoncent au Télégramme ses avocats, Maîtres Thomas Jourdain-Demars et Me Pierre-Alexis Blévin : "Sa mise en examen ne signifie en aucune façon un début de culpabilité. Il espère que la procédure d’instruction va évoluer rapidement pour démontrer son innocence et rétablir son honneur".

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Propos sexistes en conseil municipal

Maire centriste de Paimpol de 2008 à 2020, Jean-Yves de Chaisemartin a été battu par la socialiste Fanny Chappé en juin 2020. Depuis, il siège au conseil municipal en tant qu'élu de l'opposition. 

En avril, il s'est d'ailleurs illustré en appelant la maire de sobriquets sexistes et infantilisants, tels "ma cocotte" et "maîtresse", pendant un conseil municipal. Interrompue plusieurs fois, elle l'a sommé de changer de vocabulaire, sous peine d'être exclu, en vertu du règlement intérieur. Une scène filmée et devenue virale sur les réseaux sociaux. 

Sur Facebook, Jean-Yves de Chaisemartin avait pourtant estimé que ces "surnoms" n'avaient "rien d'insultant".