TOURISME - Malgré les restrictions de voyage liées à la crise du Covid-19, les Français ont continué de voyager en choisissant le littoral ou en se mettant au vert. Les taxes de séjour récoltées en 2021 par Airbnb sur ses locations saisonnières et reversées aux communes ont connu un bond spectaculaire par rapport à l’avant-Covid, révèle ce lundi 13 décembre Le Parisien. Ainsi, entre le 1er novembre 2020 et le 31 octobre 2021, ce sont 93 millions d’euros qui ont été collectés (contre 58 millions d’euros, entre janvier et octobre 2019).
Sans surprise les grandes villes figurent parmi les 20 communes qui ont récupéré le plus de taxes de séjour via la plateforme de location entre particuliers. La manne financière a représenté 1,9 million d’euros pour Marseille (deuxième du classement), 1,20 million d’euros pour Nice ou encore 750.000 euros pour Lyon. Mais si Paris reste en tête avec 9,4 millions d’euros récoltés, ce chiffre est bien loin des 15,3 millions d’euros collectés sur dix mois par Airbnb en 2019, avant la crise sanitaire.
Les communes de moins de 3500 habitants tirent leur épingle du jeu
Une chute qui peut s’expliquer par la baisse de touristes étrangers qui représentent “une grande partie de la clientèle pour des villes comme Paris, Nice ou Marseille”, explique Emmanuel Marill, directeur général d’Airbnb en France, au Parisien. “Le tourisme a globalement progressé en France. Il est juste allé ailleurs: en périphérie, à la mer, à la campagne, etc.”, ajoute-t-il.
En effet, plus d’un tiers des taxes de séjour collectées l’ont été dans les communes de moins de 3500 habitants: 27 millions d’euros, contre 10,5 millions d’euros en 2019. Preuve que le redéploiement d’Airbnb vers les moyennes et les petites, notamment dans les zones rurales -dans un contexte où des grandes villes comme Paris ou Marseille tentent de freiner la flambée des meublés touristiques- est pour l’instant gagnant.
Autre élément pour expliquer l’augmentation de la taxe de séjour récoltée par Airbnb: sa hausse dans certaines communes. “Nous constatons à la fois une augmentation du nombre total de nuitées mais aussi du pourcentage de taxe de séjour voté par les communes, indique au quotidien Emmanuel Marill. Confrontées à la fin de la taxe d’habitation, certaines communes ont pu faire le choix d’augmenter leur taxe de séjour. En tout cas, aucune ne l’a baissée.”
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