La grande mosquée de Beauvais sera fermée à cause de la radicalité de ses prêches, annonce Darmanin

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’Elysée, le 1er décembe 2021.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’Elysée, le 1er décembe 2021. JACQUES WITT/SIPA

Elle faisait partie des 99 mosquées soupçonnées de séparatisme. En raison de prêches « incitant à la haine », « à la violence » et « faisant l’apologie du djihad », sa fermeture administrative est engagée.

Gérald Darmanin a annoncé ce mardi 14 décembre avoir « enclenché » la procédure de fermeture administrative de la grande mosquée de Beauvais (Oise), pouvant aller jusqu’à six mois, en raison selon lui de la radicalité des prêches qui y sont donnés.

« Aujourd’hui, nous avons enclenché la fermeture de la mosquée de Beauvais, (qui est) tout à fait inacceptable, qui combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs », a déclaré le ministre de l’Intérieur sur CNews.

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La préfecture de l’Oise a confirmé « envisager » de prendre une décision de fermeture de la grande mosquée de Beauvais « pouvant aller jusqu’à six mois » sur la base de prêches « incitant à la haine », « à la violence » et « faisant l’apologie du djihad ».

Des contrôles ces derniers mois

« Dans le cadre de la procédure contradictoire, un courrier a été transmis en fin de semaine dernière notifiant la décision envisagée, nous sommes actuellement dans le délai de dix jours accordé pour toutes observations », a détaillé la préfecture à l’AFP.

Selon le ministère de l’Intérieur, 2 623 mosquées et salles de prières sont établies sur le territoire national et parmi ces lieux de culte, « 99 étaient soupçonnés de séparatisme ». Tous ont « été contrôlés au cours de ces derniers mois ».

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« Pour 36 lieux de culte, les contrôles ont permis de démontrer que la loi de la République y était strictement respectée, par exemple à la suite d’un changement d’imam ou de gouvernance associative », a indiqué le ministère.

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En outre, « 21 lieux de culte sont actuellement fermés, du fait de prescriptions administratives, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail, de travaux ou d’une fermeture administrative », six « font l’objet d’une instruction qui permettra d’engager une fermeture, notamment sur la base de la loi séparatisme ».

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