"J'ai fait une connerie" : le mea culpa de Yann Arthus Bertrand sur son soutien au Qatar

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"J'ai fait une connerie" : le mea culpa de Yann Arthus Bertrand sur son soutien au Qatar

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Yann Arthus Bertrand regrette son soutien au Qatar
Yann Arthus Bertrand regrette son soutien au Qatar
© AFP - Lionel BONAVENTURE

En échange de financements pour son film "Home", Yann Arthus Bertrand admet avoir apporté son soutien au Qatar pour l'organisation de la Coupe du monde 2022. Un choix qu'il regrette aujourd'hui.

Yann Arthus Bertrand soutient-il vraiment le Qatar? Serge, un auditeur, lui pose la question dans La Terre au Carré. Le photographe fait alors son mea culpa et s'explique. 

C'est une connerie que j'ai faite et j'assume complètement.

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À l'époque où il écrivait un livre sur les chevaux du monde entier, Chevaux, Yann Arthus Bertrand avait demandé au Qatar s'il pouvait photographier les chevaux arabes. À cette occasion, le photographe avait été reçu dans la famille de l'émir. "J'avais photographié les chevaux arabes, c'était formidable. J'avais vu une grande exposition de la terre vue du ciel, très écolo".

Quelques années plus tard, alors qu'il réalise son film Home, Yann Arthus Bertrand raconte qu'il lui manquait des financements pour le terminer. 

Je demande au Qatar : "Est-ce vous ne pourriez pas me donner un peu d'argent ? En échange de quoi, vous avez le film distribué gratuitement dans tous les pays arabes.

Le Qatar accepte, une version avec une voix arabe est alors enregistrée. "Donc, on a fait une version un petit peu financée ou sponsorisée, comme vous voulez, par le Qatar. Home était un film qu'on a fait avec [Luc] Besson qui était libre de droits. Le reste du projet a été financé par [François-Henri] Pinault" justifie le réalisateur. 

"Je n'aurais pas dû le soutenir" 

Quelques temps plus tard, il reçoit une demande du Qatar  : "On fait la Coupe du monde, est-ce que vous voulez nous soutenir ?". Il demande alors à son bureau de vérifier et on lui apprend que "les stades vont être démontés puis remontés dans les pays en voie de développement". Avec cet argument, Yann Arthus Bertrand se dit pourquoi pas et il soutient.  

Camille Crosnier l'interroge alors. "Mais ces stades, il faut bien les construire : il y a notamment tous les problèmes humains que ça pose, évidemment, mais les problèmes écologiques aussi". Le photographe reconnaît avoir fait "une connerie". "Je n'aurais pas dû le soutenir. J’ai envoyé plusieurs lettres aujourd’hui au Qatar, je n’ai pas de réponse".  

Yann Arthus Bertrand assure regretter ce soutien et ajoute : "Je n'aurais pas dû le faire. Surtout que le Qatar est le pays qui a la plus grosse empreinte écologique au monde. Vous savez pourquoi ? Ils liquéfient le gaz, donc ça dépense beaucoup, beaucoup d'énergie".

  • Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Yann Artus Bertrand dans La Terre au Carré

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