Le directeur de Voyages SNCF s'indigne de la grève de ce weekend: "J’ai honte. C’est scandaleux"

“J’ai honte. C’est scandaleux. Beaucoup m’écrivent et me disent qu’ils ont honte". Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF exprime sa désapprobation face au mouvement de grève de ce week-end. 1 TGV sur 2 seulement roulera demain sur l'axe Sud-Est.

“Je dénonce cette manière de fonctionner qui est scandaleuse", a ajouté Alain Krakovitch en visant directement deux syndicats SUD-Rail et CGT-Cheminots, qui ont déposé un préavis de grève.

Le directeur général de Voyages SNCF a exposé sa version du déroulé des discussions avec les syndicats. "Il y a eu des négociations. On a accepté la prime de 300 euros demandée". D'après lui, les représentants des salariés ont ensuite réclamé une prime plus conséquente: "Ils voulaient 600 euros pour conducteurs, 300 pour les contrôleurs. On a accepté".

Dernier rebondissement dans les discussions, hier, les syndicats qui lui ont "demandé encore une prime: 1000 euros de plus pour les conducteurs. C’est hallucinant ce qui se passe."

Jusqu'à 150.000 voyageurs privés de train

Une version qui diverge de celle d'Erik Meyer. Le délégué syndical SUD-Rail a affirmé, quelques minutes plus tôt sur BFMTV ne pas avoir vu Alain Krakovitch "de la semaine" et ne pas avoir pu "négocier avec lui". Faux, répond le directeur général de Voyages SNCF : "je l'ai vu hier. Nous étions six dans la salle".

Alain Krakovitch confirme les fortes perturbations du trafic prévues à partir de demain : "On va avoir 150.000 personnes qui n'auront pas leur train pour les vacances si ça continue ".