Une photo de six girafes mortes déshydratées alerte sur l’accélération du changement climatique en Afrique

Mortes alors qu’elles tentaient de boires les dernières gouttes d’un réservoir asseché, ces six girafes du Kenya ont ensuite été déplacées à l’endroit de cette photo.

Mortes alors qu’elles tentaient de boires les dernières gouttes d’un réservoir asseché, ces six girafes du Kenya ont ensuite été déplacées à l’endroit de cette photo. GETTY IMAGES VIA AFP

Mortes alors qu’elles tentaient de s’abreuver dans un réservoir asséché, ces girafes du Kenya ont été déplacées à l’endroit du cliché. Le nord-est du pays fait face à la pire sécheresse enregistrée depuis des décennies.

En un cliché saisissant, le photojournaliste Ed Ram (@EdR4m sur Twitter) illustre les ravages de la sécheresse au Kenya. Dans la réserve de Sabuli, dans la région de Wajir (nord-est du pays), six girafes sont mortes de faim et de soif.

« Elles ont été coincées dans la boue alors qu’elles tentaient de boire dans un réservoir d’eau presque vide », raconte le photojournaliste dans son post Twitter. Puis, « elles ont été déplacées à cet endroit [celui de la photo, NDLR] pour empêcher la contamination du réservoir ».

Publicité

« Au bord du gouffre »

Ces girafes ne sont donc pas mortes naturellement dans cette position. On ne sait si leurs carcasses ont volontairement été disposées de manière à représenter la forme de l’Afrique, mais c’est en tout cas le triste sort de ce continent face au réchauffement climatique que le photographe laisse présager à travers ce cliché aérien.

A lire aussi

« Une sécheresse prolongée dans le nord-est du pays a créé des pénuries d’eau et de nourriture et poussé des communautés pastorales et leur bétail au bord du gouffre », explique Ed Ram dans son post Instagram, qui assure que « la zone a reçu moins du tiers des précipitations habituelles depuis septembre ».

« En 72 ans de vie, je n’ai jamais vu quelque chose comme ça », raconte à Al-Jazeera un habitant de la région de Wajir.

Pire saison depuis des décennies

D’après le Réseau de système d’alerte contre la famine (The Famine Early Warning Systems Network), il s’agit bel et bien de la pire saison de courtes pluies enregistrée depuis des décennies au Kenya.

Publicité

A lire aussi

En octobre, l’ONU déclarait s’attendre à ce qu’environ 2,5 millions de personnes dans les comtés arides et semi-arides du Kenya, dont Wajir, aient du mal à trouver de la nourriture à partir de novembre – contre 1,4 million en février.

Dans le village de Benane, au Wajir toujours, un éleveur prévient Al-Jazeera : « Si la pluie ne tombe pas, nos animaux mourront, puis ce sera notre tour. »

Sur le sujet EcoloObs

Sujets associés à l'article

Annuler