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Les Verts ne vont pas voter le plan d’économies

EELV ne votera pas le plan d’économies de 50 milliards « en l’état », annonce Emmanuelle Cosse. Le PS demande également à être reçu par Valls pour discuter du plan. L’entourage de Manuel Valls a annoncé que le vote consultatif de ce plan à l’Assemblée nationale serait avancé au mardi 29 avril.

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EELV ne votera pas « en l'état » le plan d'économies présenté par Valls.

Par Les Echos

Publié le 18 avr. 2014 à 10:45

Le plan d’économies de 50 milliards d’euros présenté mercredi par Manuel Valls essuie de nombreuses critiques à gauche. Les députés d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) « ne voteront pas en l’état » ces mesures qualifiées de plan « d’austérité », a annoncé ce vendredi Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV sur France Info. Ce plan laisse les électeurs de la majorité « complètement déboussolés », juge-t-elle.

Matignon avance le vote

L’entourage de Manuel Valls a annoncé vendredi que le vote consultatif de ce plan d’économies à l’Assemblée nationale « aura lieu le 29 avril » et non pas le 30 comme initialement prévu ». Il sera précédemment présenté en Conseil des ministres de 23 avril et, le même jour, à la commission des Finances de l’Assemblée nationale par Michel Sapin, ministre des Finances, et Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget.

« Nous ne sommes pas opposés à contrôler la dépense, à contrôler la dette », a assuré la responsable écologiste. Mais « on nous explique que les économies doivent être faites sur une partie des prestations sociales qui vont toucher ceux qui sont le plus en difficultés, les collectivités locales alors qu’aujourd’hui, ce sont elles qui assurent un grand nombre de ces prestations. »

Emmanuelle Cosse a cité une déclaration de François Hollande en 2013 : « Il disait il y a un an « l’austérité, c’est quand on baisse les salaires et les prestations sociales ». Je suis désolée mais quand on gèle l’ensemble des prestations sociales par rapport à l’inflation et que l’on explique qu’on va geler par ailleurs notamment des petites retraites et un grand nombre de revenus, on va être dans l’austérité », a-t-elle fait valoir.

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Cambadélis demande à ce que le PS soit reçu à Matignon

Du côté des députés socialistes, la grogne s’organise également. Jeudi, une douzaine de députés PS ont plaidé auprès de Manuel Valls pour au lieu de 50. « Au delà de 35 milliards d’euros, nous croyons que reculs sociaux et mise à mal des services publics sont inéluctables », écrivent-ils.

Jean-Christophe Cambadélis, nouveau premier secrétaire du PS, a également demandé à ce que le parti et le groupe parlementaire socialistes soient reçus par le Premier ministre afin de discuter du plan. « Je respecte le débat parlementaire. S’il y a des inquiétudes, il faut les lever, s’il y a des propositions, il faut les étudier. Le Parti socialiste avait fait un certain nombre de propositions, bien avant les déclarations de Manuel Valls, sur la sanctuarisation d’un certain nombre de budgets et sur le soutien aux plus défavorisés. Nous allons continuer à travailler en ce sens. Je vais essayer d’apaiser le débat qui est monté de la part des parlementaires », a-t-il expliqué sur i-Télé.

« Il faut faire en sorte que le gouvernement puisse entendre, discuter. (...) Il y a un sujet sur le pouvoir d’achat des retraités qui sont en situation difficile, qui ont les plus faibles retraites, il faut travailler en ce sens », a également déclaré Jean-Christophe Cambadélis.

« Aucune voix ne doit manquer »

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, s’est adressée aux députés socialistes réfractaires en déclarant que « la discussion est toujours ouverte ». « Qu’il y ait des questions, des questionnements, des interrogations, des sujets de discussion, je peux l’entendre. Qu’il y ait des remises en cause de ce qui a été annoncé très clairement, fermement, fortement, par le président de la République, je ne peux pas l’imaginer », a affirmé Marisol Touraine sur LCI et Radio Classique. « Aucune voix ne doit manquer pour soutenir cette orientation politique », a-t-elle ajouté.

VIDEO Marisol Touraine, interviewée sur Radio Classique

Les radicaux de gauche souhaitent que les retraites modestes soient épargnées

Les radicaux de gauche ont, quant à eux, demandé à Valls d'épargner les petites retraites. "Cette exonération ne doit pas se borner simplement aux bénéficiaires de l'ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées, l'ex-minimum vieillesse)", écrit leur chef de file à l'Assemblée Roger-Gérard Schwartzenberg dans un communiqué.

"A l'automne 2013, un report de 6 mois (d'avril à octobre 2014) de la revalorisation des pensions avait été prévu dans le cadre de la réforme des retraites (...) Jean-Marc Ayrault m'avait personnellement accordé que ce report soit compensé pour les petites retraites par deux mesures spéciales: augmentation de 10 % de l'ACS (aide à la complémentaire santé) et double revalorisation en 2014 de l'ASPA", souligne-t-il. "Il serait très souhaitable que le nouveau gouvernement fasse un effort analogue, soit pour exonérer du gel les retraités disposant de ressources modestes, soit pour le contrebalancer par des mesures compensatoires préservant leur pouvoir d'achat", ajoute-t-il.

SOURCE AFP

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