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L’architecte Richard Rogers, l’un des coauteurs du Centre Pompidou, est mort

Avec son associé Renzo Piano, il avait remporté, en 1971, le concours de l’audacieux Musée national d’art moderne érigé dans le quartier de Beaubourg, à Paris. Père d’une école d’architecture appelée le « high-tech », il avait reçu le prix Pritzker en 2007. Il s’est éteint samedi, à l’âge de 88 ans.

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Publié le 19 décembre 2021 à 03h59, modifié le 20 décembre 2021 à 10h19

Temps de Lecture 9 min.

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L’architecte britannique Richard Rogers, à Paris, en novembre 2007, devant le Centre Pompidou, coréalisé avec l’Italien Renzo Piano.

L’architecte et urbaniste Richard Rogers, l’un des principaux représentants du courant « high-tech » anglais, dans les années 1970, et lauréat du prix Pritzker en 2007, est mort samedi 18 décembre, à l’âge de 88 ans, à Londres. Richard Rogers « est décédé paisiblement », a déclaré Matthew Freud, président et fondateur de l’agence de communication Freuds, à l’agence de presse britannique PA. Selon The New York Times, son fils Roo Rogers a confirmé son décès, dont la cause n’a pas été précisée.

Le Britannique, promu baron Rogers of Riverside en 1996, a connu une renommée internationale en 1977, après l’achèvement du Centre Georges-Pompidou, à Paris, coréalisé avec l’Italien Renzo Piano et auquel a largement contribué l’ingénieur irlandais Peter Rice (1935-1992).

Richard Rogers est né le 23 juillet 1933, à Florence, en Italie. Son père, Nino, d’origine britannique, est un médecin ayant grandi à Venise ; issue de l’aristocratie de Trieste, sa mère, Ermenegilda, surnommée « Dada », est potière. Amoureuse des arts, elle eut l’écrivain James Joyce comme professeur d’anglais. Dans le foyer, la culture occupe une place majeure. En 1938, les origines juives du père l’exposant dangereusement aux lois raciales fascistes, la famille s’installe à Londres, troquant la vaste demeure florentine avec vue sur le dôme de Brunelleschi contre un petit appartement sans confort du quartier de Bayswater.

Richard Rogers, qui souffre sans le savoir de dyslexie, goûte peu l’école. Il la quitte à 18 ans et devance l’appel. Sa parfaite maîtrise de l’italien le conduit à effectuer son service militaire à Trieste, en 1951. Il se lie avec un oncle, Ernesto Nathan Rogers, fameux architecte et futur coauteur, au sein de l’agence BBPR, de la tour Velasca (1958), surprenante résurgence néomédiévale de facture brutaliste, située dans le cœur de Milan. Après l’armée, il travaille à BBPR. Bien qu’ayant échoué aux examens d’entrée à l’Architectural Association School of Architecture de Londres, Richard Rogers intègre l’école en faisant valoir l’expérience professionnelle acquise auprès de son oncle.

La rencontre avec Norman Foster

Richard Rogers n’a pas laissé un souvenir impérissable à ses professeurs. En 1958, l’un d’eux, dans un de ses bilans périodiques, indique : « Ses créations vont continuer à souffrir, tant que son dessin sera si mauvais, sa méthode de travail si chaotique et son jugement critique aussi inarticulé. » L’intéressé l’a toujours admis, le dessin n’est pas son fort. Ce sévère jugement sera compensé par sa rencontre avec Su Brumwell, sa première femme et la mère de trois de ses cinq enfants. Leurs études terminées, tous deux partent pour Yale (Connecticut), où Rogers obtient une bourse pour préparer une maîtrise (master’s degree). Il y rencontre son compatriote Norman Foster et l’épouse de celui-ci, Wendy Cheesman, avec lesquels il se lie d’amitié. De retour en Angleterre, le quatuor crée Team 4.

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