Pyrénées-Orientales : des lycéens lancent un syndicat "contre l'école du mal-être"

  • Jean Froidevaux et René Djédjé sont respectivement vice-président et président du nouveau syndicat.
    Jean Froidevaux et René Djédjé sont respectivement vice-président et président du nouveau syndicat. L'Indépendant - Olivier GOT
Publié le
Arnaud Andreu

Lancé fin novembre, le nouveau syndicat, affilié à la confédération nationale La Voix lycéenne, s'est constitué au lycée Bourquin d'Argelès. Ses dirigeants, qui réclament notamment une diminution du nombre d'élèves par classe et de la part de contrôle continu pour le bac, tentent actuellement d'essaimer dans les autres établissements du département. Rencontre.

Cela fait déjà quelque temps que René Djédjé et Jean Froidevaux, tous deux âgés de 16 ans et scolarisés en première générale à Argelès, s'investissent dans la vie du lycée Bourquin. "Nous étions élus au sein du conseil de vie lycéenne, qui est consulté pour tout ce qui concerne l'aménagement de l'établissement au sens large, indiquent-ils. Mais on se sentait bridés... Aujourd'hui, beaucoup de lycéens ne parviennent pas à s'épanouir car ils sont stressés en permanence à cause de problématiques qui dépassent le cadre de leurs établissements (réforme du bac, Parcours sup...). Jean-Michel Blanquer parle d'école de la confiance, mais c'est plutôt l'école du mal-être..."

Forts de ce constat, René Djédjé, Jean Froidevaux et quelques autres élèves de Bourquin ont créé fin novembre un nouveau syndicat étudiant. Ils ont choisi de s'affilier à la confédération nationale La Voix lycéenne, lancée quelques jours plus tôt et qui recense déjà 41 fédérations locales. 

Comment travailler une langue à l'oral à 36 par classe ?

Les revendications du nouveau mouvement lycéen ? "Nous voulons de meilleures conditions d'apprentissage, résument René Djédjé et Jean Froidevaux. On pense que pour résoudre le problème de mal-être au lycée, il faut tout d'abord réduire la part du contrôle continu pour le bac. Dans certaines matières, nous sommes évalués en permanence et tout compte pour l'obtention du diplôme...  On estime qu'un élève sur trois a plus de six évaluations par semaine !"

La Voix lycéenne préconise aussi la diminution du nombre d'élèves par classe : "Le ministère continue de supprimer des postes de profs, alors qu'on en a de plus en plus besoin. Comment peut-on travailler une langue à l'oral à 36 par classe ? Il est impossible de faire parler tout le monde dans ces conditions."  

Pour l'heure, dans le département, La Voix lycéenne est surtout implantée au lycée d'Argelès, où René Djédjé et Jean Froidevaux revendiquent "une quarantaine" de sympathisants. Mais les dirigeants du nouveau syndicat sont en train de contacter les élus des conseils de vie lycéenne des autres établissements nord-catalans. Pour tenter de les rallier à leur combat.      

Contact : lavoixlyceenne.66@gmail.com. Compte Instagram : lavoixlyceenne.66.   
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Les commentaires (12)
Ovale66 Il y a 2 années Le 22/12/2021 à 01:22

Beaucoup de critiques,peu de vérité dans les commentaires..., un étudiant, on ne dit plus lycéens lycéennes..., se lève tous les jours à 6h, puis les trajets en bus ou cars bondés, puis cours de 8h à 12h30 et de 13h00 ou 13h30 à 17 ou 18h00, retour en cars ou bus bondés vers le domicile, devoirs, révisions, repas, révisions jusqu'à 22/23h..., dodo et on recommence, quid du sport, des distractions, du repos obligatoire pour grandir, physiquement et dans sa tête ???
Avant de commencer à critiquer, essayez de réfléchir, de me dire où est le bonheur ??? Il y a longtemps que la CGT, FO, la CFDT et consorts seraient dans la rue, pour ce régime en entreprise, non?
Alors écoutons les, soutenons les, profs, étudiants, et tentons de leurs donner un meilleur enseignement possible pour affronter l'avenir.

Manou 718 Il y a 2 années Le 21/12/2021 à 19:40

J'hallucine ... Ancienne enseignante , je suis choquée par les propos de ces jeunes gens qui veulent créer un syndicat .
Un syndicat : pourquoi ? Pour que les élèves soient moins nombreux par classes : mais à mon époque , les classes frisaient les 40 , et on travaillait normalement .
Les cours de langue étaient dédoublés , et on passait un bac écrit et oral , sans problèmes si on avait travaillé normalement .
Maintenant le contrôle continue donne le bac à tout le monde , et à l'entrée de la fac , on s'aperçoit que les élèves ne savent pas rédiger un texte , font une faute à chaque mot et pour les math : c'est pire .
Alors , laissez tomber " le syndicat ", mettez vous au travail dur , car c'est comme ça qu'on acquiert les compétences qui ouvrent sur les diplômes et permettent un avenir serein ...

Jacques71 Il y a 2 années Le 21/12/2021 à 12:55

Un peu de respect pour le futur président de la république et le futur premier ministre.