Orange annonce avoir signé un nouvel accord intergénérationnel pour la période 2022-2024. En contrepartie des départs en retraite rarement remplacés ainsi que de départs anticipés de seniors, l’opérateur télécoms s’engage à recruter à minima 8000 CDI pendant cette période. Il précise dans un communiqué qu’il « accordera une attention particulière au recrutement de salariés de moins de 30 ans dans les fonctions opérationnelles et sur les métiers du numérique », tout en poursuivant ses actions en faveur de l’alternance.

L’accord prévoit également un dispositif Temps Partiel Sénior (TPS), qui sera mis en œuvre sur l’année 2022. Basé sur le volontariat, il permet aux salariés éligibles d’aménager leur temps de travail sur une période de 18 à 60 mois précédant leur départ en retraite. Il peut aussi s’ouvrir au mécénat de compétences.

Les salariés en milieu de carrière pourront s’ils le souhaitent faire une pause dans leur activité. « Ils pourront s’inscrire dans un cycle universitaire ou une formation sans rapport direct avec leur activité professionnelle, de s’engager aux côtés d’associations, de dispenser des formations dans des écoles, universités, instituts de recherche ou de contribuer à des projets dans des start-up ou PME, pour une durée de 3 à 12 mois », précise le communiqué.

Pour Orange, cet accord doit contribuer à relever les défis à la fois générationnel et de compétences au sein du groupe. Selon Gervais Pellissier, Directeur Général Délégué, People & Transformation d’Orange « l’accord illustre notre ambition d’inventer un nouveau modèle social permettant à chacune et chacun de se projeter avec confiance et sérénité dans sa future vie professionnelle, tout en répondant aux enjeux de croissance du Groupe. »

L’accord a été signé par trois organisations syndicales, la CFDT (F3C), FO (COM) et SUD (PTT). La CFE CGC a en revanche refusé de signer ce qu’elle qualifie de « plan de départ plus ou moins volontaire ». « L’objectif principal est bien de réduire les coûts en baissant encore et toujours plus la masse salariale de la Maison-mère par le biais d’un rééquilibrage entre les fonctions support/état-major jugées pléthoriques et les fonctions opérationnelles. On pousse les anciens vers la sortie et l’on réembauchera peut-être, un peu, mais dans les filiales », écrivait-elle sur son site le 6 décembre.

Orange compte actuellement 82 000 collaborateurs en France. L’opérateur a mis en place un plan qui vise un milliards d’euros d’économies en 2023 par rapport à 2020, ce qui passe notamment par la maitrise des effectifs et de la masse salariale. La négociation d’un accord  intergénérationnel reste un moyen pour le groupe d’atteindre ses objectifs tout en cherchant à ne pas trop dégrader le climat social.