C’est une maladie encore peu connue, mais qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la société dans un futur proche. Lorsque certains symptômes du Covid-19 persistent au-delà de quatre semaines après l’infection, on parle de “Covid long”. Il s’agit d’une affection difficile à identifier, puisqu’elle n’est pas détectable à travers les tests PCR ou antigénique qu’on utilise pour le Covid-19.

Pour cette raison, le Bureau national des statistiques du Royaume-Uni a réalisé un grand sondage pour tenter de comprendre combien de personnes sont affectées par cette maladie dans le pays. Celui-ci a concerné 352 000 citoyens, constituant un échantillon représentatif de la population britannique et permettant ainsi de faire des projections sur tout le pays. La BBC relaie les résultats de cette étude.

“Environ 1,3 million de personnes au Royaume-Uni ont des symptômes du Covid qui persistent au-delà de quatre semaines après l’infection, ce qui signifie qu’elles sont atteintes de Covid long”, écrit le site de la chaîne de télévision britannique, qui précise que ces chiffres publiés aujourd’hui se réfèrent à une étude portant sur les quatre semaines précédant le 6 décembre 2021. Élément surprenant, 40 % des personnes interviewées ont déclaré avoir attrapé le virus il y a au moins un an, ce qui montre la persistance que peut avoir le Covid long.

Le sondage réalisé par le Bureau national des statistiques fournit également des indications sur les symptômes des personnes atteintes par cette maladie. “51 % d’entre elles ressentent de la fatigue, 37 % une perte de l’odorat, 36 % ont des difficultés à respirer et 28 % des difficultés à se concentrer”, rapporte la BBC. Pour 20 % des interviewés, les symptômes du Covid long sont si importants qu’ils “limitent fortement leurs capacités dans les activités quotidiennes”.

Bonne nouvelle, tout de même, selon le docteur David Strain, dont les propos sont rapportés par Sky News, cette étude prouverait que la vaccination est efficace également contre le Covid long. En effet, explique-t-il, “le fait que ces chiffres [du Covid long] n’aient pas augmenté de manière proportionnelle à l’augmentation des nouveaux cas [qui ont explosé au Royaume-Uni] indique que la vaccination ne protège pas seulement contre la mort et les hospitalisations, mais qu’elle réduit également le risque d’avoir un Covid long”.