Orange : «A compétences égales», Bruno Le Maire souhaite qu’une femme dirige l’entreprise

    Le ministre de l’Economie penche pour la nomination d’une femme à la tête de l’opérateur de téléphonie.

    Bruno Le Maire "souhaite que ce soit une femme qui reprenne la direction d’Orange". (AFP/Eric Piermont)
    Bruno Le Maire "souhaite que ce soit une femme qui reprenne la direction d’Orange". (AFP/Eric Piermont)

      Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire donne sa préférence à la nomination d’une femme à la tête d’Orange, après avoir auditionné trois candidats « aux profils intéressants » dont une femme, Christel Heydemann, a indiqué Bercy ce mercredi.

      « À compétences égales, le ministre souhaite que ce soit une femme qui reprenne la direction d’Orange », a déclaré cette source au ministère. Cette dernière précise que si l’État est actionnaire de référence d’Orange, « il y a un processus de recrutement et un conseil d’administration qui au final décide ».

      En novembre dernier, le patron d’Orange, Stéphane Richard, a été condamné à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende dans l’affaire de l’arbitrage du Crédit Lyonnais en faveur de Bernard Tapie. Il a été reconnu coupable de complicité de détournement de fonds publics, mais relaxé pour les faits de complicité d’escroquerie, la cour estimant qu’il ne savait pas que l’arbitrage était frauduleux.

      La démission de Stéphane Richard effective le 31 janvier

      Celui qui a dirigé pendant onze ans le géant français des télécommunications a alors remis sa démission au conseil d’administration de l’entreprise. Le conseil d’administration a décidé que la démission de Stéphane Richard serait effective au plus tard le 31 janvier 2022, le temps de mettre en place une nouvelle gouvernance.



      Son éventuelle successeur est donc la patronne de Schneider Europe, Christel Heydemann. Ingénieure, polytechnicienne, dotée d’une expérience à la fois de l’opérationnelle et de l’international. Également administratrice d’Orange depuis trois ans, elle est loin d’être étrangère à l’entreprise et à l’univers des télécoms.

      Deux autres profils ont été retenus par Orange pour succéder à Stéphane Richard : le directeur général délégué du groupe, Ramon Fernandez, le responsable des ventes de l’opérateur américain Verizon, Frank Boulbe. Mais « le ministre souhaite que plus de femmes accèdent à des postes de gouvernance des grandes entreprises », a encore indiqué le ministère alors que seule une femme dirige actuellement en France une entreprise du CAC40, la directrice générale d’Engie Catherine McGregor. A partir du 1er juillet, Estelle Brachlianoff deviendra directrice générale de Veolia.