Diplomatie Iran : la chercheuse Fariba Adelkhah réincarcérée, Paris exige sa libération

La rédaction avec AFP - 12 janv. 2022 à 21:00 - Temps de lecture :
Photo archives AFP
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La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui est retenue en Iran depuis 2019 et qui avait été placée en résidence surveillée en 2020, a été de nouveau incarcérée à Téhéran, a annoncé mercredi son comité de soutien à Paris.

« Nous apprenons avec stupeur et indignation la réincarcération dans la prison d'Evin de Fariba Adelkhah », a annoncé ce comité. Lequel dénonce des agissements « cyniques » du pouvoir iranien qui utiliserait le cas de la chercheuse « selon des fins extérieures ou intérieures qui demeurent opaques ».  « Alors que la pandémie de Covid continue de battre son plein le gouvernement iranien met délibérément en danger la santé et même la vie de Fariba Adelkhah - la mort en détention du poète et réalisateur Baktash Abtin, samedi dernier, ayant démontré son incapacité ou son mauvais vouloir à garantir la sécurité de ses détenus », juge le comité.

De son côté, le Quai d'Orsay a exigé sa libération immédiate.

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Plusieurs binationaux retenus en Iran

Arrêtée en juin 2019 et condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale, elle était aux arrêts domiciliaires depuis octobre 2020.

L'Iran détient plusieurs ressortissants binationaux et un autre citoyen français, Benjamin Brière. Ils sont parfois accusés d'espionnage. Au cours des dernières années, la République islamique a procédé à plusieurs échanges de détenus avec des pays étrangers.

Pourparlers autour du nucléaire

L'Iran et plusieurs pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine, plus Washington de manière indirecte) ont relancé en novembre les pourparlers pour sauver l'accord de 2015 (« JCPOA »), censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.

Ils visent à faire revenir dans le pacte Washington, qui l'a quitté en 2018, et de ramener Téhéran au respect de ses engagements, rompus en réaction au rétablissement des sanctions américaines.

Cette annonce concernant Fariba Adelkhah survient le même jour que celle du BritishCouncil, organisme de promotion de la culture britannique à l'étranger, sur le retour au Royaume-Uni de l'une de ses employées, Aras Amiri, après son acquittement en Iran où elle avait été condamnée en 2019 pour espionnage.