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Tags néonazis sur une éolienne : un homme poursuivi pour "contestation de crime contre l’humanité"
Une éolienne en Bretagne (Photo d'illustration)
Patrice Tourenne / Photononstop via AFP

Tags néonazis sur une éolienne : un homme poursuivi pour "contestation de crime contre l’humanité"

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Le 31 décembre dernier, le néonazi Dorian N. tagguait des croix gammées, « Soral a raison » ainsi que des insultes antisémites et homophobes ciblant le président de la République sur une éolienne en Bretagne. Âgé de 30 ans, ce militant d'extrême droite est renvoyé devant le tribunal de Saint-Brieuc pour plusieurs délits racistes et négationnistes.

Drôle de passe-temps pour un Nouvel An. Dans la nuit du 31 décembre, Dorian N., un militant breton d’extrême droite, a tagué un grand nombre messages néonazis sur une éolienne, sur les hauteurs de Saint-Caradec, un village des Côtes-d’Armor. L'homme de 30 ans a été convoqué en novembre 2022 devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, pour répondre de plusieurs délits racistes et négationnistes, a appris Marianne auprès du procureur de la République, Nicolas Heitz.

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Dans ses tags réalisés à l'aide de plusieurs bombes de couleur, Dorian N. mélange ses influences politiques : « Sieg Heil », « VAX THE JEWS » (« vaccinez les juifs »), croix gammées, croix celtiques, messages antisémites visant les « youpins », entre autres insultes homophobes visent directement Emmanuel Macron… Adepte de saluts nazis sur les réseaux sociaux, proche de Famille Gallicane, groupuscule qui s'est fait remarquer avec ses séances de tir sur des caricatures racistes, Dorian N. avait pris des photos de son « œuvre », sans prendre le soin de les supprimer de son téléphone portable, ce qui a permis aux gendarmes de Loudéac, petite ville voisine de Saint-Caradec, de le confondre.

« Soral a raison »

Au-delà de la dégradation de cette éolienne dont il devra répondre, le jeune militant est poursuivi pour « outrage » contre le chef de l’État, « injure raciste », « provocation à la haine raciale » ou encore « apologie de crime ». Un de ses tags, « Soral a raison », une référence à Alain Soral, idéologue antisémite aux multiples démêlés judiciaires, lui vaut en particulier d’être jugé pour « contestation de crime contre l’humanité », en l’occurrence l’Holocauste. Selon le parquet, son casier judiciaire est vierge.

Coïncidence, le 12 juin, Dorian N. participait à un grand raout d’extrême droite à Oulches, dans l’Indre, au lendemain duquel des tags néonazis avaient également été découverts à travers la commune. Le maire avait déposé plainte.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne