Quand verra-t-on la lumière au bout du tunnel ? Bientôt, si l’on se fie à Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique. “Le scénario du pire s’éloigne, la décrue a commencé, le pic des infections a été passé ces jours-ci au moins en Île-de-France. Les admissions à l’hôpital devraient atteindre un pic dans la semaine qui vient”, a-t-il assuré, ce lundi 17 janvier, au micro de France Inter. Une prévision plutôt optimiste alors que le taux d’incidence de la France frôle les 3.000 cas positifs à la Covid-19 pour 100.000 habitants en une semaine.

Si l’indicateur atteint des niveaux extrêmement élevés et jamais connus depuis le début de la pandémie, les données de Santé publique France laissent entrevoir un plateau épidémique. Après une croissance exponentielle pendant les fêtes de fin d’année, la progression des contaminations ne fait que ralentir depuis début janvier. À l’échelle nationale, les cas positifs augmentent trois fois moins vite qu’à Noël. Une hausse de 60 % des contaminations avait fait bondir le taux d’incidence de 1.540 à 2.473,3 contaminations pour 100.000 habitants pendant les fêtes. L’indicateur s’établit désormais à 2.923,2 infections pour 100.000 entre le 7 et le 13 janvier, soit une légère progression de 18,2 %.

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L’épidémie a même amorcé sa décrue par endroits. Notamment en Haute-Corse et à Mayotte où le taux d’incidence est en baisse de 26 %. Dans la partie nord de l’île de beauté, l’indicateur est passé de 2.805,4 nouveaux cas positifs pour 100.000 habitants entre le 31 décembre et le 6 janvier à 2.058,1/100.000 entre le 7 et le 13 janvier. À Mayotte, le taux d’incidence est repassé sous la barre des 2.000/100.000 pour s’établir à 1.634,5 contaminations pour 100.000 habitants pendant la deuxième semaine de janvier. Le virus semble aussi reculer - mais très légèrement - à Paris, où le taux d’incidence est en baisse de 3,76 %, passant de 3.771,5 à 3.629,7 nouveaux cas pour 100.000 habitants.

Reste qu’aucun département ne peut se vanter d’un taux d’incidence inférieur au seuil d’alerte de 50 nouveaux cas pour 100.000. Le plus faible, enregistré dans l’Indre, est 30 fois plus élevé : 1.524,4 nouveaux cas positifs pour 100.000 habitants entre le 7 et le 13 janvier. “Il faut encore un peu de patience, mais sur une courte période, courant février, la situation va s'améliorer”, a estimé ce lundi matin l’épidémiologiste Arnaud Fontanet. Notamment à l’hôpital, où les données de Santé publique France, montrent que le ratio des hospitalisations parmi les cas positifs symptomatiques est moins important. Il est actuellement de 2 hospitalisations pour 100 cas contre 6/100 au tout début de la cinquième vague et 8/100 pendant la quatrième vague l’été dernier.

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Une évolution qui témoignerait d’une moindre sévérité du virus, en particulier du nouveau variant Omicron. Quant à l’hypothèse d’une résurgence de Delta, son cousin beaucoup plus létal et responsable en grande partie de la cinquième vague, Arnaud Fontanet fait à nouveau preuve d’optimisme : “On a des éléments qui nous laissent entendre que lorsque vous êtes infecté par Omicron, vous êtes immunisé contre Delta. On a des raisons de penser que Delta ne va pas revenir avec la vigueur qu'il avait pendant l'automne."