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Covid-19 : en Vendée, des enseignants à la retraite en guise de remplaçants

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En Vendée, l'inspection d'académie a lancé un appel à des enseignants à la retraite pour faire face au grand nombre d'absences liées à l'épidémie de Covid-19. Jusque-là, sept ont répondu oui.

Sept enseignants à la retraite reprennent du service en Vendée (photo d'illustration) Sept enseignants à la retraite reprennent du service en Vendée (photo d'illustration)
Sept enseignants à la retraite reprennent du service en Vendée (photo d'illustration) © Radio France - Isabelle Baudriller

Pour faire face aux nombreuses absences dans les écoles, les collèges et les lycées à cause du Covid-19, des enseignants à la retraite sont appelés en renforts. C'est le cas en Vendée. Ils ont été contactés par l'inspection d'académie qui leur propose de faire un mi-temps - ils n'ont pas le droit de faire plus - dans le secteur géographique de leur choix. Jusque-là, ils sont sept à avoir accepté.

Un retour à mi-temps

C'est le cas de Monique Guérin qui est donc retournée à l'école après 18 mois de grandes vacances. Elle a d'abord été surprise en écoutant un message laissé sur son répondeur par l'inspection d'académie. Elle ne pensait pas avoir le droit de retravailler. "On m'a expliqué que je pouvais faire un mi-temps et que je pouvais choisir et le niveau et le secteur géographique." 

Pour rendre service aux familles et aux enseignants.

Après avoir hésité pour ne pas se mettre en porte-à-faux vis à vis des enseignants en grève pour demander plus de moyens, elle a finalement accepté. "Je me suis mise à la place d'une famille qui arrive le matin avec ses enfants et on lui dit que la maîtresse n'est pas là, elle est absente, qu'on ne peut pas accueillir les enfants, qu'il n'y a pas de remplaçant. Toute la famille se retrouve en difficulté. Dans le nord de la Vendée, dans l'enseignement public, les familles ne sont pas forcément proches de leurs leurs enfants ou petits-enfants. Donc ce n'est pas toujours facile. Et il y a des grands parents qui n'acceptent pas ou qui ne peuvent pas toujours récupérer leurs petits-enfants. Donc, c'est surtout pour ça que j'ai accepté. Mais aussi pour les enseignants qui voient un collègue absent une journée, puis le lendemain, un autre... Toute l'école est déstabilisée. J'ai voulu rendre service aux familles et aux enseignants."

Dossier de recrutement et visite médicale

Elle a quand même eu une mauvaise surprise à l'arrivée : tout un dossier de recrutement à remplir, elle y a passer un week end, et même une visite médicale. "En plus de 30 ans dans l'éducation nationale, je n'ai eu aucune visite médicale. Le seule que j'ai passé, c'est quand j'ai commencé, en 1984", regrette-t-elle. "Et là, je reprends du service pour rendre service et on me demande de passer une visite médicale avec un docteur agréé par l'Education nationale !"

On retrouve le plaisir d'avoir les enfants !

Au final, Monique est quand même heureuse de rendre service. Ce lundi, elle a fait son premier jour devant une classe de grande section de maternelle à Saint-Georges-de-Montaigu. "On retrouve le plaisir d'avoir les enfants !" Un redémarrage en douceur puisque entre les cas de Covid-19 et les cas contact, elle n'avait que neuf à s'occuper.

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