Bretagne : Mathieu Davy, l'avocat de Jean-Luc Mélenchon, condamné à huit mois de prison avec sursis

  • L'avocat de Jean-Luc Mélenchon, condamné à huit mois de prison avec sursis
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Martin P. avec AFP

l'essentiel L'avocat a été condamné en première instance pour avoir pris la fuite après avoir percuté et blessé un piéton au volant de son SUV en décembre 2019 en Bretagne.

L'avocat parisien de Jean-Luc Mélenchon, Mathieu Davy, a été condamné lundi 24 janvier à huit mois de prison avec sursis à Lorient pour avoir pris la fuite après avoir percuté et blessé un piéton sur un passage protégé en décembre 2019. Le tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan) a par ailleurs prononcé l'annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser avant six mois, et lui a ordonné de verser 1 600 euros de dommages et intérêts à la victime. À la sortie de l'audience, Mathieu Davy a annoncé son intention de faire appel.

Traumatisme crânien facial

Au volant de son SUV, l'avocat de 43 ans, qui vit entre Paris et la Bretagne, avait percuté un capitaine de la marine marchande de 53 ans, le 16 juin 2019 au soir à Plouhinec (Morbihan). Victime d'un traumatisme crânien facial, le piéton souffre d'une altération de ses capacités cognitives. Lors de l'audience du 3 janvier, Me Davy avait admis avoir "sous-estimé la violence du choc". "J'aurais dû m'arrêter", avait-il déclaré à la barre.

"S'il y a choc, la seule chose à faire pour tout citoyen, et encore plus pour un professionnel du droit, c'est de s'arrêter", avait insisté le procureur adjoint de la République. L'avocat, à qui il ne restait qu'un point sur le permis de conduire le jour de l'accident, comptait déjà quatre condamnations liées à des infractions routières, dont une, en 2003, assortie d'un délit de fuite.

L'altération du discernement invoquée

"Cela interroge sur votre rapport à la conduite et à la loi", avait relevé la présidente du tribunal. "Oui, cela m'accable", avait reconnu le prévenu. L'avocat lorientais du prévenu avait plaidé la relaxe pour les blessures occasionnées. Sur la foi d'une expertise psychiatrique, il avait invoqué l'altération du discernement de son confrère pour justifier le délit de fuite. "Il avait fui parce qu'il avait senti un danger immédiat. Il était rentré chez lui pour se mettre sous protection", avait-il plaidé. Sans succès. L'avocat a annoncé qu'il fera appel de la décision.