Accueil France

Paris : le photographe René Robert est mort dans l’indifférence des passants, après avoir chuté sur le trottoir

C’est un SDF qui a fini par prévenir les secours, neuf heures après l’accident, mardi dernier.

Temps de lecture: 2 min

Les faits se sont déroulés mardi 18 janvier aux alentours de 21 heures. Le photographe René Robert, un homme âgé de 84 ans et connu internationalement pour ses photos de danseurs et danseuses de flamenco, est sorti de chez lui. Il habite le quartier République et faisait une balade quand pour une raison inconnue, il a chuté sur le trottoir. Puis l’accident est devenu un drame car il se trouve que personne ne lui est venu en aide. René Robert est resté allongé sur le trottoir des heures durant et a fini par mourir.

D’après le journaliste Michel Mompontet, c’est un SDF qui a fini par appeler les secours. Mais neuf longues heures s’étaient passées, il était trop tard. Le photographe cloué au sol n’a pas pu être ramené à la vie, il est décédé en hypothermie. « Durant 9h aucun passant ne s’est arrêté pour voir pourquoi ce monsieur gisait sur le trottoir. Personne », a témoigné Michel Mompontet sur Twitter et sur Franceinfo.

« Arrétons nous un instant »

« Si cette mort atroce peut servir à quelque chose ce serait ceci. Quand un humain est couché sur le trottoir, aussi pressé que nous soyons, vérifions son état. Arrêtons-nous un instant », alerte-t-il.

Les Pompiers de Paris ont confirmé à Actu.Paris un appel à 5h30, pour un homme « allongé au sol, avec un traumatisme crânien et du sang ».

René Robert était LE photographe du flamenco, lui rend hommage Musique Alhambra. « Il avait voué sa vie à immortaliser tous les plus grands artistes de cet univers sous son objectif photographique ». Il s’était fait connaitre du grand public en 1993, avec l’un de ses livres « Flamencos, La rage ou la grâce », comportant 250 de ses photographies, accompagnées d’un texte d’Anne Marie Virelezier. « Nous étions admiratifs de son talent tout autant que de ses qualités humaines. René, c’était la gentillesse et la discrétion incarnées. C’était un ami fidèle et sincère », écrit Isabelle Jacq Gamboena.

De son côté, le journaliste Michel Mompontet aimerait retrouver le SDF qui est le seul à avoir su « préserver l’humanité. »

Lire aussi

A lire aussi

Voir plus d'articles