Affaire Epstein : accusé d’agressions sexuelles, le prince Andrew demande un procès au civil à New York

Les avocats du 2e fils d’Elizabeth II contestent point par point les accusations de Virginia Guiffre. Le prince nie toute agression sexuelle sur la jeune femme qui avait 17 ans au moment des faits supposés.

Le prince Andrew photographié en janvier 2020. AFP/Lindsey Parnaby
Le prince Andrew photographié en janvier 2020. AFP/Lindsey Parnaby

    Il entend se défendre des accusations d’agressions sexuelles qu’il aurait commises il y a plus de 20 ans sur une Américaine mineure à l’époque. Le prince Andrew, le deuxième fils et chouchou d’Elizabeth II, demande à être jugé lors d’un procès au civil à New York. C’est ce qu’ont annoncé mercredi ses avocats.

    « Le prince Andrew exige par la présente un procès par un jury sur tous les motifs invoqués dans la plainte » au civil déposée en août 2021 à New York par Virginia Giuffre, 38 ans, qui accuse le prince britannique de l’avoir agressée sexuellement à trois reprises en 2001. Dans un document judiciaire étayé et déposé mercredi au tribunal fédéral de Manhattan, les avocats du prince Andrew contestent point par point les accusations de Virginia Guiffre.

    Cette dernière, née Virginia Roberts et qui réside aujourd’hui en Australie, a été elle-même la victime du financier américain Jeffrey Epstein, lequel s’est suicidé en prison en 2019, et de sa complice britannique Ghislaine Maxwell, reconnue coupable en décembre à New York de trafic sexuel de mineurs.

    La plainte n’a pas été classée

    Le prince Andrew est accusé par Virginia Giuffre d’agressions sexuelles à Londres, New York et aux îles Vierges américaines, résidences du couple de prédateurs sexuels Epstein-Maxwell, quand elle avait 17 ans. Elle avait réitéré ses accusations en 2019 sur la BBC.

    VIDÉO. Virginia Giuffre appelle les Britanniques à la soutenir

    Les procédures pénale et civile sont complexes aux États-Unis et l’examen au civil par un tribunal d’une plainte pour des faits criminels n’est pas exceptionnel. Le prince Andrew n’est pas poursuivi au pénal pour ces faits présumés « d’agressions sexuelles », qu’il ne cesse d’ailleurs de nier. Il avait demandé à la justice américaine de classer l’affaire.

    Mais la requête a été refusée en janvier par le tribunal fédéral de Manhattan, ce qui a pesé dans la décision de la couronne britannique. Jeudi 13 janvier le palais de Buckingham a décidé qu’Andrew ne pourra plus désormais utiliser l’appellation d’ « altesse royale » à titre officiel : « Avec l’accord et l’approbation de la reine, les affiliations militaires et parrainages royaux du duc d’York ont été rendus à la reine. Le Duc d’York continuera à ne pas assumer de fonctions publiques et se défend dans cette affaire comme citoyen privé ». Ce communiqué laisse entendre que la reine Elizabeth II ne financera pas ses frais d’avocats.