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Présidentielle 2022 : Bernard Cazeneuve dit avoir renoncé à se présenter car il «n'a pas suscité l'adhésion»

Pour Bernard Cazeneuve, il faut «moins de candidats et plus d'idées»
Pour Bernard Cazeneuve, il faut «moins de candidats et plus d'idées» LOIC VENANCE / AFP

L'ancien premier ministre socialiste explique, dans un entretien à Ouest France, ne pas avoir été soutenu par «les appareils» et «certains appareillons».

L'ancien premier ministre règle ses comptes. Alors qu'il vient de publier son dernier livre - Le sens de notre Nation (Éd. Stock) -, Bernard Cazeneuve enchaîne les critiques à l'encontre de sa propre famille politique. Il y a une semaine, il estimait au micro de France Info que «les socialistes ne se sont pas préparés comme ils auraient dû». Cette fois-ci dans les colonnes de Ouest France , il réitère et assure que «des électeurs» ont pu «espérer» sa candidature, mais que celle-ci n'a pas été soutenue par «les appareils» et «certains appareillons».

Selon lui, c'est parce qu'il était «trop pondéré en général et peut-être trop ferme sur les questions républicaines en particulier» que «certains», dans le parti, ne l'ont pas soutenu. «Ils pensaient que le temps d'une nouvelle génération était venu et qu'il fallait effacer ceux qui avaient l'expérience des responsabilités», avance-t-il amèrement. Avant de poursuivre en évoquant sa démarche (dont L'Express a révélé les coulisses en novembre dernier) : «Cela n'a pas suscité l'adhésion. J'en ai tiré les conclusions.»

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«Sortir enfin de l'égosphère»

Désormais, Bernard Cazeneuve «regrette que nous en soyons là où nous sommes aujourd'hui». Pour lui, il faut «moins de candidats et plus d'idées», et «une force et un message puissant pour sortir enfin de l'égosphère et entrer progressivement dans l'atmosphère». Mais à ce stade, l'ancien chef du gouvernement ne semble pas être guidé par l'optimisme.

Lorsque la question du risque d'implosion du PS en cas de défaite à l'élection est évoquée, il répond ainsi : «Il faudrait pour cela qu'existe encore un appareil à ce moment-là.» Un commentaire surprenant eu égard au soutien public qu'il a exprimé à la candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo. Dans cette même interview, Bernard Cazeneuve juge d'ailleurs bon de saluer le «courage» et la détermination de la maire de Paris dont il «souhaite» la «réussite».

Dans les rangs du PS, ces interventions sont toutefois prises avec distance. Au Figaro, l'ancien député vallsiste Philippe Doucet rappelait en effet récemment que «Bernard Cazeneuve avait été sollicité pour prendre la direction du PS après 2017. Il n'a pas voulu, mais aujourd'hui, il pourrait peut-être lui-même être candidat.»


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66 commentaires
  • arlet 18

    le

    Cazeneuve , un homme , plein de bon sens , ce , qui paraît manquer à de nombreux candidats , Taubira et Hidalgo , en tête .

  • mastrou

    le

    Oh, mais quel dommage, ça aurait divisé un peu plus le réservoir de 10% de ce qui reste de la gauche .
    Mais attention, LREM contient en son sein au moins 50% d'anciens PS !

  • Galilée

    le

    Il n'a jamais suscité " l'adhésion", c'est normal, il un côté "old england",totalement en porte à faux avec cette horde de sauvages déconstruits.. que sont devenus ses camarades qui préfèrent aujourd'hui jouet dans des cœurs de récréation non genrées, il ferait mieux de mettre la clé sous la porte et de prendre congé comme Benoît Hamon qui est devenu barbu, c'est dire la transformation idéologique et la suite des idées...