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Le parquet réclame l’incarcération des époux Balkany
Isabelle et Patrick Balkany au verdict de leur procès pour fraude fiscale.
Hans Lucas via AFP

Le parquet réclame l’incarcération des époux Balkany

Info Marianne

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Âgés de 73 ans, et n’ayant pas respecté les obligations de leur bracelet électronique, les époux Balkany risquent la prison. Selon les informations de « Marianne », le parquet de Rouen requiert leur incarcération.

Ils seront fixés sur leur sort jeudi 3 février. Ce jour-là, la chambre d’appel du juge d’application des peines de Rouen, va rendre son jugement concernant les époux Balkany. Lors de l’audience de plaidoirie, qui s’est tenue mi-janvier, le parquet a requis la révocation de leur placement sous bracelet électronique et réclamé leur incarcération pure et simple, en application de leur condamnation pénale.

La procureure a longuement détaillé lors de cette audience les manquements des Balkany, qui ont fait sonner une centaine de fois leur bracelet électronique. La magistrate a également déploré certains « comportements inappropriés » à l’égard de leur juge d’application des peines, en parole et en geste. « Isabelle s’est ensuite excusée de certains propos », admet un proche.

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Lors de cette audience de plaidoirie, la défense des époux Balkany, emmenée par Me Pierre Olivier Sur, a tenté d’inverser le tir et d’obtenir de nouvelles mesures de placement sous contrôle électronique. Interrogé par Marianne, Me Sur, « se refuse absolument à tout commentaire ». Mais dans l’entourage des anciens élus de Levallois, certains se disent « assez pessimistes » concernant la décision à venir.

Un confinement pas très respecté

Condamnés définitivement dans le volet fraude fiscale à trois ans de prison ferme, les époux Balkany avaient bénéficié jusque-là d’un placement sous bracelet électronique pour une durée de neuf mois. Ce régime les obligeait à rester confinés à l’intérieur des 1 000 mètres carrés de leur moulin de Giverny avant 14 heures et après 18 heures chaque jour. Pendant ces quatre heures, libres à eux de sortir de leur moulin, mais avec stricte obligation de rentrer à 18 heures pétantes, comme dans Cendrillon, faute de quoi leur bracelet électronique « sonne » dans les locaux de l’administration pénitentiaire de Rennes.

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Or au fil des mois, les Balkany ont cumulé les « sonneries », essentiellement pour des « courtes périodes ». Pour leur défense, ils ont évoqué la nécessité d’aller ouvrir au facteur le matin, ou de faire rentrer leurs trois chiens le soir… Isabelle Balkany a également plaidé la nécessité de bains chauds pour sa cheville douloureuse. Or le bracelet électronique, s’il est étanche, finit par ne plus émettre et donc sonner quand il est longtemps plongé dans la baignoire.

Las, la juge d’application des peines avait accepté de lui placer le bracelet au poignet pour éviter ces sonneries. Mais elles ont apparemment continué… Pour de plus longs dépassements, les Balkany ont justifié d’une panne sur l’autoroute pour lui, et de bouchons en rentrant des courses pour elle. Une altercation a également eu lieu avec leur JAP, malgré leurs deux stages de citoyenneté, pendant lesquels Patrick et Isabelle Balkany ont eu droit à des cours de civisme et notamment un cours, délivré par un inspecteur du fisc, sur « le sens de l’impôt ». « Ils sont incorrigibles », soupire un de leur proche…

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne