JO d’hiver 2022 : à Pékin, la neige sera 100% artificielle

Pour la première fois de l’histoire des Jeux olympiques d’hiver, les organisateurs ont décidé d’avoir recours à une neige 100% artificielle, afin que les épreuves en plein air se déroulent au mieux.

La grande majorité de la neige utilisée pendant les JO de Pékin sera artificielle (REUTERS/Tingshu Wang)
La grande majorité de la neige utilisée pendant les JO de Pékin sera artificielle (REUTERS/Tingshu Wang)

    Il y aura 100 % de neige artificielle à Pékin, une première dans l’histoire des Jeux olympiques d’hiver. La raison ? Les montagnes qui vont accueillir les épreuves au nord-ouest de la capitale chinoise, dans les régions de Zhangjiakou et Yanqing, reçoivent très peu de flocons, même si la neige a fait son apparition ces derniers jours. Les organisateurs ont donc décidé de mettre en place un réseau de tuyauterie, alimenté par des barrages situés à plusieurs kilomètres, pour créer une fausse neige.

    C’est le Comité international olympique (CIO) qui impose qu’un tel dispositif d’enneigement soit mis en place, afin de garantir la qualité de la neige pour les épreuves en plein air. Cette neige créée alimente ainsi les 300 canons répartis sur les deux sites, pour recouvrir les pentes que les athlètes dévaleront, du 4 au 20 février prochains.

    « Il y aura forcément des impacts »

    Depuis les Jeux de Sotchi, en Russie, il y a 8 ans, la neige artificielle est devenue un élément incontournable des Olympiades en hiver. En 2014, 80% de la neige avait été fabriquée. À Pyeongchang (Corée du Sud), en 2018, c’était 10% de plus. La Chine a ainsi franchi un nouveau cap en 2022.



    « Il y aura forcément des impacts dans une région où il n’y a presque pas d’eau en hiver », expliquait Carmen de Jong, géographe à l’Université de Strasbourg, à Bloomberg Green. « Pendant six mois et la saison des sports de neige, l’eau reste à l’écart de l’écosystème naturel. » Un autre risque existe également : lorsque la fausse neige fondra, elle pourrait être nocive pour l’environnement. De son côté, le comité d’organisation des Jeux assure suivre un protocole de protection de l’environnement, depuis plusieurs mois.