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Présidentielle

Bardella accuse Zemmour et ses équipes d'avoir promis de "l'argent" pour rallier des élus du RN

Invité de "BFM Politique", Jordan Bardella, président du Rassemblement national le temps de la campagne de Marine Le Pen, a dénoncé les méthodes "particulières" et "déloyales" des équipes d'Éric Zemmour pour recruter des membres de son parti.

Comment expliquer l'augmentation récente des défections de proches ou élus du Rassemblement national (RN) au profit d'Éric Zemmour? Pour Jordan Bardella, invité de BFM Politique ce dimanche, les équipes du polémiste "ont contacté tout le monde" dans ses rangs.

"Ils ont des méthodes particulières. (...) Ils appellent des élus, promettent de l’argent, des investitures aux élections législatives. Ce sont des méthodes déloyales", a accusé le président du RN - le temps de la campagne présidentielle - mettant en avant sa loyauté auprès de Marine Le Pen et soulignant savoir ce qu'il devait "à [sa] candidate".

Le bras-droit de la candidate à la présidentielle s'interroge sur ce qu'il qualifie d'"opération Zemmour", qui consisterait à "empêcher Marine Le Pen d'accéder au second tour, quitte à qualifier Valérie Pécresse pour permettre son élection ou la réélection d'Emmanuel Macron".

"La trahison fait partie de la vie politique"

Concernant les rumeurs de départs du RN, comme celles qui se sont intensifiées autour du député européen Nicolas Bay, Jordan Bardella assure ne vouloir "aucune duplicité" au sein du parti. Il a encouragé ceux qui veulent partir à le faire et à le dire, comme l'a fait sa cheffe de file samedi, à Madrid.

Avant de se défendre: "En période présidentielle, des gens changent de camp vont d’une famille politique à une autre. (...) La trahison fait partie de la vie politique. Depuis dix ans que je suis au RN, j'ai observé la solidité de Marine Le Pen, elle force le respect. C'est une femme courageuse, d'une solidité incroyable, qui a sacrifié beaucoup de choses."

Une parole similaire, tenue samedi depuis Madrid par Marine Le Pen, qui a appelé "ceux qui veulent partir" à partir "maintenant".

Clément Boutin Journaliste BFMTV