Syrie : découverte du kunga, le premier animal hybride que les hommes auraient créé il y a 4500 ans

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Les ossements du premier animal hybride connu, créé par les hommes, ont été retrouvés en Syrie.

C’est une découverte fascinante sur l’histoire de la cohabitation entre les êtres humains et les animaux.

Des archéologues ont découvert le premier exemple connu d’un animal hybride créé par l’homme, il y a 4500 ans. Il s’agit du kunga, issu du mélange entre un âne domestique et un âne sauvage.

Cette découverte, qui a fait l’objet d’une étude publiée dans le journal Science Advances, a été faite sur le site archéologique de Tell Umm el-Marra, localisé entre Alep et la vallée de l’Euphrate au nord de la Syrie.

Crédit photo : Science Advances

Découverte du kunga, le tout premier animal hybride qui aurait été créé par l’homme il y a 4500 ans

Des ossements retrouvés sur place ont ainsi été analysés et l’ADN a parlé, révélant qu’il s’agissait d’un kunga. Ces résultats ont enfin levé le voile sur un mystère qui intriguait bon nombre d’historiens, incapables jusqu’alors d’identifier cet animal de type équidé représenté sur des tablettes, datant d’une époque où les chevaux domestiques n’avaient pas encore été introduits en Mésopotamie.

Crédit photo : Science Advances

L’étude nous apprend que ce kunga a joué un rôle important dans la société mésopotamienne en servant notamment à tirer les chariots à quatre roues durant les batailles.

Si les hommes ont forcé la nature en créant cette créature hybride, c’est parce qu’ils « voulaient les qualités d’un animal sauvage », a expliqué Fiona Marshall, archéologue à l’Université de Washington, dans des propos rapportés par le site geo.fr.

« Les éleveurs de Mésopotamie voulaient reproduire des ânes domestiques avec des ânes sauvages pour la force et la vitesse et peut-être la taille », croit savoir la scientifique.

Crédit photo : Science Advances

Spécialiste des génomes anciens à l’Université de Paris, Eva-Maria Geigi, qui a également participé à cette étude, considère cet élevage de kungas comme une « bio-ingénierie précoce ». Cette expérimentation des hommes aurait ensuite évolué, toutes proportions gardées, vers une véritable industrie biotechnologique antique.

Selon la spécialiste, les kungas étaient des animaux de valeur, symboles de prestige et d’élévation sociale, que l’on utilisait surtout lors des guerres et des cérémonies.


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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.