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«Tommy» Recco, le détenu ayant passé le plus de temps en prison, ne sera pas libéré

Une nouvelle demande de suspension de peine pour raison médicale de « Tommy » Recco, 87 ans, le détenu ayant passé le plus de temps en prison en France, a été rejetée mardi 1er février par la chambre d’application des peines de la Cour d’appel de Bastia.

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Ce nouveau rejet est notamment basé sur le fait que « les experts en 2021 avaient estimé qu’il n’y avait aucune évolution concernant sa dangerosité criminelle et son appréhension des faits. En 2019, d’autres experts avaient indiqué qu’il était inaccessible aux remords et indifférent à la souffrance d’autrui », selon une source judiciaire auprès de l’AFP, en expliquant cet arrêt non public.

Cette décision de justice est également fondée sur « le fait que son expertise médicale indique qu’il n’a pas de pathologies engageant son pronostic vital et que son état de santé est compatible avec la détention ».

Condamné en 1983 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples meurtres, l’octogénaire, né le 10 mai 1934 à Propriano et détenu au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), est, de source officielle, le détenu ayant passé le plus de temps en prison en France, avec plus de 55 ans derrière les barreaux en additionnant ses deux périodes de détention, après son premier meurtre en 1960 jusqu’en 1977, puis depuis 1980. Il avait déjà formulé plus d’une vingtaine de demandes de libération anticipée.

Vers un pourvoi en cassation

« Cet arrêt ne surprend pas la défense parce qu’il s’inscrit dans un chapelet de décisions précédentes », a indiqué à l’AFP l’un de ses avocats, Me Jean-Sébastien De Casalta, qui a ajouté « qu’il est probable qu’un pourvoi en cassation soit inscrit pour que la plus haute juridiction tranche la question ».

L’octogénaire avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juin 1983 par la cour d’assises du Var pour deux triples meurtres, des faits qu’il a toujours niés : celui de trois caissières d’un supermarché de Béziers (Hérault) le 22 décembre 1979, et celui d’une fillette, de son père et d’un de leurs voisins, à Carqueiranne (Var), le 18 janvier 1980.

En 1962, il avait déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de son parrain. Sa peine avait été commuée en vingt années de réclusion criminelle. Il avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 1977.

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