C'est la dernière attaque en date : une lionne a dépecé un soigneur dans un zoo de Arak, à 200 km au sud-ouest de Téhéran (Iran) dimanche 30 janvier. Ce drame vient se rajouter à la longue liste d'attaques d'animaux sauvages en captivité. Il y a un mois, un tigre de Malaisie avait attaqué un homme dans un zoo de Floride (Etats-Unis). En mars dernier, un panda géant a grièvement blessé un soigneur du parc zoologique belge Paira Daiza au bras et à la jambe.
Pour Alexandra Morette, présidente de l'association Code Animal, si les attaques sont nombreuses, c'est parce que "l'industrie de la captivité pour le divertissement transforme les animaux sauvages comme des objets de consommation (…). Au lieu d'un être vivant, sauvage et potentiellement dangereux, le public a l'image d'un animal à sa disposition, dont il peut être à proximité, voire même toucher comme un gros chat". La présidente de l'association de protection des animaux sauvages explique qu'à cause des discours, de la scénographie et des cages, "on s'approprie l'autre en face de nous, car on nous fait croire que nous sommes supérieurs à l'animal".
Les parcs animaliers aquatiques sont parfois aussi lieux de drame. On se souvient de la tragique histoire de Tilikum, une orque de Sea World à Orlando (Etats-Unis) qui avait tué trois personnes entre 1991 et 2010.
Une violence extrême expliquée dans le documentaire Blackfish de Gabriela Cowperthwaite. Ce sont les traumatismes (capture violente, attaque de ses congénères dans un trop petit bassin) qu'a vécus l'orque qui lui aurait fait développer une forme de psychose d'après un expert interrogé dans le film.
Dans un communiqué, le parc de Sea World explique qu'il "alloue des millions de dollars chaque année pour la conservation et la recherche scientifique." Mais leurs conditions de vie sont bien différentes en captivité qu'en liberté. Blackfish explique que, à l'état sauvage, les orques vivent en "famille" avec leur propre langage. Dans les parcs aquatiques, ces "familles" sont mélangées et les animaux n'ont aucun moyen de s'éloigner les uns des autres. Les experts interrogés dans le documentaire sont unanimes : la captivité fabrique des animaux frustrés, qui s’ennuient et meurent jeunes. Depuis 1988, plus de cent attaques, dont quatre mortelles, ont été attribuées à des orques en captivité.
En ce qui concerne les cirques, bien qu'une loi d'octobre 2021 leur interdise la possession d'animaux sauvages d'ici sept ans, ils comptent également un nombre important d'attaques. Un éléphant qui s'était échappé de sa cage a tué d'un coup de trompe un octogénaire en 2013. En 2017, un dompteur a été grièvement blessé par un lion. En 2014, dromadaire a mordu la tête d'un bébé qui a souffert de fractures à la tête. Et la liste est longue.
Ces comportements violents sont expliqués par le Dr Bruno Lassalle, Vétérinaire et Ancien directeur du zoo de Vincennes, sur le site de l'association Code Animal. D'après lui, les animaux de cirque se voient imposer des conditions de vie totalement différentes de celles que leur espèce a à l'état sauvage. Dans les cirques, les éléphants vivent seuls en cage alors que ce sont des animaux sociaux, et les tigres vivent en groupe alors que ce sont des animaux solitaires dans la nature. Un mode de vie contre nature qui "se traduit par des troubles du comportement qu’il est d’usage d’assimiler à la psychose chez l’homme, autant dire à une perte de la capacité à appréhender le réel", souligne le Dr Bruno Lassalle.
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