Tariq Ramadan condamné en appel pour avoir révélé le nom d’une femme l’accusant de viol

L’islamologue suisse a été condamné par la cour d’appel de Paris à payer une amende de 1 000 euros pour avoir dévoilé l’identité de « Christelle », qui l’accuse de viol. Le montant de l’amende a toutefois été diminué.

Tariq Ramadan a été condamné en appel pour avoir révélé l’identité de la femme qui l’accuse de viol.

Tariq Ramadan a été condamné en appel pour avoir révélé l’identité de la femme qui l’accuse de viol. THOMAS SAMSON / AFP

La cour d’appel de Paris a confirmé ce jeudi 3 février la condamnation de l’islamologue suisse Tariq Ramadan pour avoir révélé dans un livre et à la télévision l’identité d’une des femmes qui l’accusent de viol. Tariq Ramadan, mis en examen pour des viols commis sur cinq femmes qu’il conteste, a été condamné à une amende de 1 000 euros pour avoir donné l’identité de celle qui se présente dans les médias comme « Christelle » et l’accuse de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel à Lyon en 2009.

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Dans le livre de Tariq Ramadan « Devoir de vérité », sorti en septembre 2019, le vrai nom de « Christelle » est cité 84 fois. Tariq Ramadan l’avait aussi notamment prononcé lors d’un entretien sur BFMTV-RMC.

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Le montant de l’amende diminué

L’avocat de Tariq Ramadan, Me Ouadie Elhamamouchi, a évoqué « une dynamique positive » pour son client et fait part de sa « satisfaction » d’avoir fait diminuer le montant de l’amende. En novembre 2020, en première instance, il avait été condamné à 3 000 euros d’amende, dont 2 000 avec sursis.

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« C’est évidemment une satisfaction, ils étaient venus plaider à six avocats devant le tribunal et en soulevant mille et un moyens qui ont tous été rejetés une fois de plus par la cour d’appel. Le parquet a donc eu raison de poursuivre Tariq Ramadan », a réagi pour sa part l’avocat de « Christelle », Me Eric Morain.

Une infraction à la loi sur la liberté de la presse

Il était reproché à l’islamologue d’avoir enfreint la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de « diffuser des renseignements concernant l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelle » sans son accord écrit.

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Tariq Ramadan a aussi été condamné à payer à « Christelle » un total de 2 000 euros de dommages et intérêts, contre 5 000 euros en première instance.

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