Au Luxembourg: Une grève des femmes car «rien n'a changé»

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Au LuxembourgUne grève des femmes car «rien n'a changé»

LUXEMBOURG - Le mardi 8 mars, 2 500 manifestantes sont attendues sur le parvis de la gare centrale à Luxembourg pour une troisième Grève des femmes.

La transparence sur les salaires et la revalorisation des métiers majoritairement exercés par des femmes font partie des revendications.

La transparence sur les salaires et la revalorisation des métiers majoritairement exercés par des femmes font partie des revendications.

De fait, avec la pandémie, «alors que les dirigeants étaient d'accord pour dire que le travail des femmes est indispensable, rien n'a changé», déplorent les représentantes de la Journée internationale des femmes (JIF). «Pratiquement aucune avancée sociale n'a eu lieu sur le plan des salaires, de la santé, du logement et de la lutte contre les violences faites aux femmes».

On retrouve donc une demande de transparence sur les salaires et des revalorisations des métiers majoritairement exercés par des femmes. La revendication d'une semaine de travail de 4 jours pour tous en espérant que cela incitera les hommes à en faire plus à la maison. Un congé de naissance de trois mois pour remplacer le congé de paternité (10 jours) pour permettre aux jeunes mères de se reposer. Un droit au logement, notamment pour les victimes de violences domestiques.

« Pas de réponse de la Ville de Luxembourg»

La lutte contre les violences sera d'ailleurs «un cheval de bataille des années à venir», avec la revendication de la reconnaissance par le Code pénal du féminicide, de la prison ferme plutôt que du sursis pour les auteurs de viol ou encore une possibilité de poursuite pénale des violences obstétricales.

Une incertitude plane par ailleurs sur la partie pratique de la grève. «Nous avons fait une demande, bien en amont, à la Ville de Luxembourg, pour défiler, comme de coutume de la gare à la place d'Armes, et nous n'avons toujours pas reçu de réponse écrite, relate Line Wies, de la JIF. Le bruit court que nous serions cantonnées au même périmètre que les manifestants anti-mesures sanitaires».

(Séverine Goffin/L'essentiel)

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