Necesitamos parar la persecución, las acusaciones y las condenas por emergencias obstétricas de mujeres jóvenes que viven en situación de pobreza. @AbortoPORlaVIDA @Las17ElSalvador https://t.co/UMxC9FCj7D
— Morena Herrera (@MorenaHerrera_) 9 février 2022
Elsy, identifiée uniquement par ce prénom pour préserver son anonymat, se trouvait dans une prison pour femmes près de Zacatecoluca, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de San Salvador. Selon l’ACDATEE, l’employée de maison a souffert d’une «urgence obstétrique» le 15 juin 2011, après quoi elle avait été placée en détention. «Le processus judiciaire a été entaché d’irrégularités, il n’a pas respecté les garanties procédurales, il n’a pas respecté la présomption d’innocence et elle a immédiatement été arrêtée», a poursuivi l’association.
L’avortement requalifié en «homicides aggravés»
Elsy est la cinquième femme à être libérée de prison depuis décembre, après Karen, Kathy et Evelyn, qui purgeaient toutes des peines pour homicide aggravé après avoir souffert d’urgences obstétriques ayant entraîné des fausses couches. Et Kenia est sortie de prison le 17 janvier, elle avait été condamnée à trente ans pour suspicion d’avortement.
Le code pénal salvadorien interdit depuis 1998 l’avortement en toutes circonstances, même en cas de danger pour la santé de la mère ou de l’enfant, et prévoit des peines pouvant aller jusqu’à huit ans de prison. Cependant, les poursuites sont généralement engagées pour «homicides aggravés», passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à cinquante ans de prison.
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La directrice générale du Women’s Equality Center, Paula Avila-Guillen, a appelé le président salvadorien Nayib Bukele «à libérer toutes les autres femmes innocentes» purgeant des peines de prison dans des affaires similaires.