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L'affaire Morelle accroît la tension au sein du groupe socialiste

A coups de bluffs et de rumeurs de dissolution, « on a l'impression qu'on teste notre résistance politique », déplore le député Thomas Thévenoud.

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Publié le 19 avril 2014 à 10h32, modifié le 19 avril 2014 à 10h42

Temps de Lecture 2 min.

Bruno Le Roux (président du groupe socialiste à l'Assemblée) discute avec Jean-Marie Le Guen (responsable des relations avec le Parlement) et Manuel Valls à l'Assemblée, le 16 avril.

« On s'en serait bien passé », « on nous aura vraiment tout fait… » Au lendemain de la démission d'Aquilino Morelle, la majorité se réveille avec un nouveau coup sur la tête. « Le climat est explosif, Morelle, c'est l'allumette balancée dans le garage », s'enflamme un socialiste. La déroute des municipales n'a même pas un mois, la majorité est éprouvée, divisée autour du plan du gouvernement que certains jugent « dangereux économiquement » et les critiques se multiplient sur le président de la République. Les accusations contre un conseiller présidentiel, proche du premier ministre, aggravent, au sein du groupe, une tension « qui a atteint un niveau jamais vu jusqu'à présent », selon un ancien ministre bientôt de retour à l'Assemblée.

Le vote sur le pacte de stabilité européen, fin avril, s'annonce périlleux et la situation est d'autant plus instable que l'atterrissage du nouveau secrétaire aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, ne s'est pas bien passé. Or celui-ci est censé être l'un des appuis de Manuel Valls au Parlement. Député de Paris depuis 1997, il ne fait pas pour autant consensus à l'Assemblée et sa première intervention devant le groupe PS, mardi 15 avril, a été jugée « maladroite » voire « autoritaire ».

« Il ne faut pas confondre le débat d'idées avec un match de catch. Nous souhaitons juste plus de considération et de respect », plaide le député de Saône-et-Loire Thomas Thévenoud. Le nouveau secrétaire d'Etat assure vouloir débattre et promet que les parlementaires seront pleinement associés à l'établissement du projet de loi de finances rectificative de cet été… mais jusqu'à une certaine limite : 50 milliards, non discutable.

« ON TESTE NOTRE RÉSISTANCE »

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« Ce que le premier ministre a annoncé mercredi résultait de ce que le président a annoncé lors de sa conférence de presse du 14 janvier : 50 milliards d'euros d'économies sur les dépenses publiques. N'en faire que 35, c'est faire 15 milliards de protection sociale à crédit », tranche M. Le Guen. « On doit tenir compte de ce que disent les contestataires. C'est ce qu'a fait Manuel Valls en les recevant avant sa déclaration de politique générale, mais ce n'est pas la minorité qui peut fixer la ligne. Chacun doit peser son poids relatif », appuie Carlos Da Silva, député de l'Essonne, également proche de Manuel Valls. Selon lui, « les cent députés frondeurs ne sont sûrement pas cent. Utiliser les médias n'est pas une façon d'installer un dialogue serein ».

Les députés favorables au plan ne supportent pas d'être perçus comme minoritaires, interpellent – notamment sur Twitter – ceux qui ne le sont pas. « Ils ne mesurent pas à quel point leurs réactions agressives peuvent cristalliser », craint Olivier Dussopt (PS, Ardèche), qui se compte dans les « cent ».

A coups de bluffs, de rumeurs de dissolution et de menaces d'engagement de la confiance du gouvernement sur le pacte de stabilité, « on a l'impression qu'on teste notre résistance politique », déplore Thomas Thévenoud. Mardi 22 avril, une délégation de députés doit être reçue à Matignon, avec le président du groupe, Bruno Le Roux.

Lire aussi : François Hollande pris dans la tourmente

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