Arrêt de trois nouveaux réacteurs nucléaires en France : quelles conséquences pour le consommateur ?
Cela porte à 11 le nombre de réacteur qui ont été ou vont être arrêtés pour des vérifications, sur un total de 56 en France. Des opérations loin d'êtres anodines en plein hiver, au plus fort de la consommation d'électricité. Les particuliers pourraient être impactés de deux manières.
Dans un contexte déjà tendu, EDF a annoncé ce mardi 8 février la fermeture de trois nouveaux réacteurs nucléaires en France de manière temporaire, principalement pour vérifier la présence d'une éventuelle corrosion. Les centrales de Chinon (Indre-et-Loire), Cattenom (Moselle) puis du Bugey (Ain) seront successivement concernées, comme le rapporte franceInfo.
Cela porte à 11 le nombre de réacteur qui ont été ou vont être arrêtés pour des vérifications, sur un total de 56 en France. Des opérations loin d'êtres anodines en plein hiver, au plus fort de la consommation d'électricité. Les particuliers pourraient être impactés de deux manières.
Une hausse des prix attendue ?
L'arrêt d'un réacteur nucléaire ne veut pas dire l'arrêt total d'une centrale. À Chinon, Cattenom ou au Bugey, chaque site dispose de quatre réacteurs. Mais cela va forcément réduire la capacité de production électrique de la France. EDF a d'ailleurs revu à la baisse ses prévisions pour 2022, en passant de 300-330 térawattheures à 295-315 térawattheures.
La réaction du marché de l'électricité de s'est pas fait attendre. En quelques heures, le cours de l'action EDF a chuté de 4,5%. Et si dans l'immédiat, l'augmentation du prix de l'électricité reste plafonnée à 4 % par le gouvernement - c'est le fameux bouclier tarifaire - le journal financier britannique Bloomberg table sur une augmentation de 7 % en 2023. Chez les spécialistes de l'énergie, on s'inquiète déjà d'un hiver 2023 qui pourrait coûter cher aux consommateurs.
Des risques de coupures ?
Mais l'arrêt de ces réacteurs nucléaires pourrait entraîner une conséquence à plus court terme : les coupures d'électricité. Le gestionnaire du réseau, RTE, a indiqué début févier maintenir une vigilance accrue pour la fin de l'hiver. Les températures clémentes éloignent pour l'instant la menace.
Et le gouvernement a pris les devants, en rehaussant le quota alloué au charbon, comme l'a annoncée la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, sur franceinfo, mardi 8 février.
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