Après des dégradations commises sur deux salles de prière musulmane en Isère fin décembre 2021, l’individu mis en cause, un homme sans domicile fixe âgé de 48 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Grenoble à de la prison ferme.
« Actes contraires aux valeurs de la République »
Une enquête avait été déclenché par les gendarmeries de Meylan et de La Mure, après que des dégradations avaient été commises, le 27 décembre 2021 au soir dans une salle de prière de Domène, et le 28 décembre 2021 au matin dans une autre salle, à La Mure.
L’affaire était alors montée jusqu’aux oreilles du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui s’était fendu d’un tweet affirmant son « soutien » à la communauté musulmane, dénonçant des « actes contraires aux valeurs de la République ».
10 mois de prison dont 5 avec sursis
Déjà connu des services de la justice pour des faits de dégradation, le suspect, rapidement interpellé, avait tenu des propos confus lors de sa garde à vue. L’expert psychiatre qui l’avait alors examiné avait conclu qu’il pouvait être reconnu comme pénalement responsable de ses actes.
Ce mercredi 9 février 2022, le tribunal correctionnel de Grenoble le jugeait pour “dégradations ou détériorations de deux édifices affectés au culte” en récidive. Retenant l’altération du discernement du quadragénaire, le tribunal l’a condamné à 10 mois de prison, dont cinq mois avec sursis probatoire renforcé sans aménagement de peine.
Il a également été condamné à une obligation de soins pendant deux ans, et à l’interdiction de paraître dans les mosquées de Domène et de La Mure.
