Insolite : quand un journaliste de la BBC encense Marseille, "la ville la plus multiculturelle de France"

Par La Provence

Du Vieux-Port et ses "yachts qui flottent comme des cygnes sur un lac" à Notre-Dame-de-la-Garde, Thomas Bird évoque les symboles de la ville mais aussi son histoire, sa culture et ambiance si particulière.
Du Vieux-Port et ses "yachts qui flottent comme des cygnes sur un lac" à Notre-Dame-de-la-Garde, Thomas Bird évoque les symboles de la ville mais aussi son histoire, sa culture et ambiance si particulière. Photo archives Franck Pennant

Marseille

Un journaliste de la BBC, Thomas Bird, a écrit ce mercredi un article sur la ville de Marseille. Tout a commencé lorsqu'un Français avec qui il s'est lié d'amitié à Guangzhou en Chine l'a invité à découvrir la deuxième ville de France aux "300 jours de soleil chaque année". Une expérience qui semble avoir enchanté le journaliste qui en a vanté les différentes cultures.

Dans son article, Thomas Bird insiste sur le fait que la cité phocéenne est non seulement la plus vieille ville de France mais aussi "la plus multiculturelle" du pays. "C'est une métropole singulière à la fois géographiquement et culturellement, dont la population est composée de vagues de migrants arrivés au cours de deux millénaires et demi d'histoire". Le journaliste évoque ainsi les communautés nord-africaines, corses, comoriennes, arméniennes ou encore vietnamiennes qui y vivent. C'est la "cité aux 100 quartiers", résume-t-il en reprenant une expression couramment utilisée. Pour l'illustrer, il évoque son passage sur le cours Belsunce où "l'odeur de la cuisine arabe et turque flottait dans l'air avec la richesse réconfortante d'un plat fait maison ; et les vendeurs ambulants sur la voie ferrée proposaient des sculptures africaines en bois, des foulards colorés et des maillots de l'Olympique de Marseille".

La ville qui, comme il le souligne, a donné son nom à l'hymne national "rebel" français, a d'ailleurs "la réputation de se distinguer du reste du pays". "Ce n'est pas Paris, Lyon ou Aix". Il constate que certains reprochent à Marseille de ne pas ressembler aux autres villes françaises "bourgeoises", comme Lyon ou Aix-en-Provence, sa voisine, au style plus "parisien".

Thomas Bird explique avoir appris que les quartiers du centre-ville, le Panier et le Vieux Port, sont les plus anciens, ayant été fondés par les Grecs durant l'antiquité et revient sur l'âge d'or de la cité en tant que "Porte de l'Empire" à l'époque coloniale

S'il évoque également le côté plus sombre de la ville avec ses trafics illicites, il considère que ce sont surtout des "opinions désobligeantes" qui "sont dépassées".

Thomas Bird affirme que malgré le multiculturalisme de la ville, Marseille garde des caractéristiques françaises avec une ambiance très "bon-enfant". Il la compare aussi à de grandes villes portuaires comme New York, Shanghai ou Liverpool, ces villes qui "hésitent toujours entre allégeance à l'État ou à la mer". Dans cet esprit, il évoque Notre-Dame-de-la-Garde dont la statue dorée de la Vierge "brille comme un phare sacré vers la mer".

En se remémorant la phrase de la soeur de son ami, qui lui avait dit : "Si tu viens en France mais que tu ne vas pas à Marseille, tu ne verras pas la France", Thomas Bird admet qu'elle avait raison et conclut que "la ville n'est qu'une autre expression d'un pays plus diversifié et culturellement complexe qu'il n'aime souvent l'admettre."

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