Orban évoque la possibilité d’une sortie de la Hongrie de l’Union européenne
L’Union européenne mène « une guerre sainte, un djihad » sous le slogan de l’État de droit, a déclaré l’homme politique nationaliste de droite dans un discours prononcé devant ses partisans à Budapest samedi.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a laissé entendre que son pays pourrait quitter l’Union européenne samedi. C’est la toute première fois qu’il évoque une telle possibilité.
L’Union européenne mène « une guerre sainte, un djihad » sous le slogan de l’État de droit, a déclaré l’homme politique nationaliste de droite dans un discours prononcé devant ses partisans à Budapest samedi.
Dans le même temps, il a demandé à l’UE de faire preuve de « tolérance » envers la Hongrie. Sinon, a-t-il dit, il ne sera pas possible de poursuivre sur une voie commune.
M. Orban s’exprimait quelques jours avant que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ne se prononce à Luxembourg sur le nouveau mécanisme d’État de droit de l’UE.
Dans le cadre de ce dispositif, les pays qui violent les principes de l’État de droit peuvent se voir retirer des fonds du budget commun de l’UE. La Hongrie et la Pologne avaient déposé une plainte contre ce mécanisme, qui a été adopté en décembre 2020. La CJUE doit rendre sa décision mercredi.
Les organes de l’UE et les organisations de défense des droits de l’Homme accusent Viktor Orban, qui dirige la Hongrie depuis 2010, de démanteler la démocratie et l’État de droit.
Le dirigeant hongrois a réfuté cette affirmation samedi. « Pour eux, l’État de droit est un moyen par lequel ils veulent nous pétrir en quelque chose qui leur ressemble », a-t-il déclaré.
Mais la Hongrie ne veut pas devenir comme l’Europe occidentale, tout comme elle ne s’attend pas à ce que l’Occident adopte les politiques hongroises en matière d’asile ou de famille, a-t-il analysé.
La Hongrie a souhaité maintenir l’unité de l’UE « malgré l’aliénation culturelle croissante ». C’est pourquoi Budapest a fait des « offres de tolérance » à Bruxelles et à Berlin à plusieurs reprises.
« Il n’y a pas d’autre solution, seulement la tolérance. C’est la seule façon de trouver une voie commune », a poursuivi M. Orban.
L’adhésion à l’UE est soutenue par près de 80 % de la population hongroise. Par le passé, le Premier ministre s’était déjà livré à plusieurs reprises à de vives attaques contre les « bureaucrates de Bruxelles », mais il s’était toujours retenu de menacer de quitter l’Union.
Son « discours annuel sur l’état de la nation », samedi, a coïncidé avec le lancement de la campagne électorale. Les Hongrois élisent un nouveau parlement le 3 avril. Pour la première fois, M. Orban sera confronté à une opposition unie, avec des alliances allant de la gauche à la droite. Les sondages d’opinion prédisent une course au coude à coude.
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C'est çà ,et qu'il rejoigne son copain poutine.
@ Jean-Marie Staquet. Qu'il y ait des communistes dans l'opposition en Hongrie ne change rien à l'affaire. On ne combat pas une extrême par une autre. Orban déclare lui-même que la Hongrie est une démocratie illibérale, ce qui est un oxymore. Une démocratie est libérale par définition, sinon elle ne l'est pas. La Hongrie, la Russie, l'Inde, le Brésil, la Turquie, ce que Trump a voulu faire des Etats-Unis sont des fausses-démocraties. Des démocratures. Des dictatures qui font bien semblant d'être des démocraties. C'est indéfendable quand on est un vrai démocrate. Défendre Orban, Poutine, Bolsonaro, Erdogan, Modi, Trump*,... c'est défendre le contraire de la démocratie. C'est défendre l'autocratie, la tyranie. Et le fait qu'il y ait des élections en Hongrie ne démontre en rien que la Démocratie y fonctionne. La Démocratie se mesure à la qualité de l'état de droit (séparation des pouvoirs, libertés d'expression, de la presse, syndicats, etc,...). L'état de droit est en grande déficience en Hongrie, et Orban le revendique même! La Hongrie n'est pas une démocratie à part entière et Orban un dictateur en devenir. La Hongrie est une anocratie, une démocratie en transition vers une autocratie. Pas de ça dans l'Union Européenne. (*) ou celui qui viendra après Trump de la même trempe, genre Ron De Santis.
Si j'analyse le processus du Brexit, je dirais que l'UE a quasiment fait un sans fautes. Mme May a tenté la carte de la division (rappelons-nous son voyage à Berlin), Boris Johnson, celle de la provocation et nous avons résisté. Plus même, alors qu'habituellement les anglo-saxons sont réputés pour leur pragmatisme dans les négociations, c'est nous qui leur avons donné une leçon de pragmatisme. Citons juste ce que Johnson fut forcé d'accepter dans l'accord de séparation et sur lequel il veut revenir depuis presque un an maintenant. Le résultat : Le Royaume Uni est plus divisé que jamais. Même le Pays de Galles grand bénéficiaire des fonds européens et auxquels les anglais avaient promis monts et merveilles se réveillent enfin, tout comme d'ailleurs les plus extrêmes des irlandais du nord (le DUP) dont un mandataire à fait une sortie remarquée cette semaine à la chambre des communes afin de dénoncer les nombreuses fausses-promesses du 1er ministre. L'Irlande est plus proche de la réunification qu'elle ne l'a été ce dernier siècle ! Quant à l'Ecosse ... M. Orban veut quitter l'UE, respectons le choix des urnes car quoi qu'on en dise, l'UE n'est pas une secte puisqu'il est facile de la quitter.
Attention à l'excès de carapils frelatées au méthanol, staquet. C'est la seule rétribution que tu reçoit. Parce que tu le vaux bien. Mais méfie-toi, elle te bouffe chaque jour un peu plus le peu de neurones qu'il te reste. Pauvre type aigri un jour, pauvre type toujours.
Tiens, qui voilà?