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5 musées s’unissent pour lever le tabou de la santé mentale

5 musées s’unissent pour lever le tabou de la santé mentale

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© Grant Faint/Getty Images

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Par Lise Lanot

Publié le

Des expositions et ateliers sont organisés dans le monde entier pour venir en aide à celles et ceux qui se débattent avec leur santé mentale.

Le projet “Mindscapes” tend à libérer la parole concernant les problématiques liées à la santé mentale et ce, à travers le monde. Porté par la fondation de recherche britannique Wellcome, le programme lance une vaste initiative sur toute l’année 2022 en collaboration avec cinq musées (dont un festival) internationaux.

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Pendant un an, le Festival Hamwe rwandais, le Museum of Art and Photography indien, le Brooklyn Museum états-unien, le Mori Art Museum japonais et le Gropius Bau allemand organiseront des expositions et événements visant à intégrer une réflexion culturelle aux discussions sur la santé mentale. L’objectif est de multiplier les expériences, les prismes et, ainsi, les solutions.

“Une personne sur quatre souffre d’un problème de santé mentale chaque année”

Le programme insiste sur le fait qu’une approche “holistique, scientifique, sociale et culturelle” soit nécessaire face au “peu de progrès” des “traitements” ces dernières années – malgré le fait qu’“une personne sur quatre souffre d’un problème de santé mentale chaque année”.

En multipliant les villes, les pays, les activités et les artistes invité·e·s, l’initiative vise à ouvrir le débat, les horizons et les champs d’action. “Grâce à une grande variété d’activités culturelle, Mindscapes offrira une nouvelle perspective à la façon dont les gens et les communautés de différents contextes vivent avec et cherchent des solutions à leurs troubles de santé mentale”, explique le programme.

Des expériences individuelles pour toucher le collectif

Sur plusieurs mois, les expositions organisées n’omettront pas de traiter de problématiques sociales et politiques, indissociables de la discussion sur la santé mentale, qu’il s’agisse de racisme, de sexisme, de discriminations ou d’homophobie.

Pour le moment, on sait que le Brooklyn Museum new-yorkais prépare une exposition et des ateliers. Se basant sur “sa propre expérience en tant qu’immigré sans papiers et survivant de cancer navigant à travers les thèmes de l’exil, de la maladie, de la rémission et de la guérison”, l’artiste Guadalupe Maravilla accueillera des jeunes âgé·e·s de 11 à 13 ans, déroule Artnet.

De l’autre côté de l’océan Pacifique, un événement tokyoïte sera consacré aux violences familiales à travers les œuvres de Yuki Iiyama. À Bengaluru, Indu Antony présentera une exposition en trois parties visant à briser les tabous autour du sujet de la santé mentale en Inde.

Enfin, une exposition collective berlinoise invitera au décentrement en s’intéressant aux connaissances des premières nations en matière de soin du corps et de l’esprit. En parallèle, l’artiste Kader Attia exposera des œuvres interrogeant la mémoire collective et le “trauma intergénérationnel” de la capitale allemande. Le programme devrait courir, au moins, sur toute l’année à venir.