"Cela ne servirait à rien": Mélenchon ne demande pas à Hidalgo et Taubira de se retirer

Ce direct consacré à la campagne présidentielle et à l'émission de "La France dans les yeux" avec Jean-Mélenchon est terminé. Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com.

Très intéressé par la politique et militant de la CGT, Philippe Jourdan a voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2017. Cette année, il compte apporter son soutien à Fabien Roussel. Il aime le projet du candidat insoumis mais n’aime pas sa personnalité, notamment sa phrase "La République, c'est moi" lors de la perquisition du siège de la France insoumise en 2018.

Un épisode que le candidat a qualifié d'"abus de pouvoir absolu".

"Je ne suis pas un homme parfait, je saurai mener ce pays", a assuré Jean-Luc Mélenchon. "Qu'on dise que j'ai mauvais caractère, eh bah alors?", a-t-il conclu

Interrogé par Philippe Corbé sur la situation de la gauche à moins de deux mois de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon ne juge "pas loyal" de demander à Christiane Taubira et Anne Hidalgo de le rejoindre d'ici le premier tour.

"Cela ne servirait à rien", a estimé Jean-Luc Mélenchon qui juge avoir "une chance raisonnable" de se qualifier au second tour malgré les multiples candidatures de gauche.

Une autre question sur l’éducation. Laure Patoux, professeure en économie d’entreprise et mariée à Romain Patoux, demande à Jean-Luc Melenchon quelles sont ses mesures pour relever le niveau de l’éducation en France.

Le candidat insoumis a notamment indiqué être favorable au retour du bac pro en quatre ans.

Habitant de Manosque et membre du Syndicat Unité Police SGP, Fabrice Topin a auapravant travaillé à la BAC de Vitrolles. Il souhaite savoir ce que Jean-Luc Mélenchon a prévu concernant la police, et notamment les moyens qu’il compte leur accorder.

"Je ne suis pas d'accord avec le fonctionnement actuel de la police", a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui précise ne pas être "anti-flic".

"Il y a beaucoup de monde qui déteste la police!" "Il serait temps de s’en rendre compte, hein!", avait déclaré le candidat en janvier dernier au cours d'une manifestation.

Jean-Luc Mélenchon veut notamment renouveller l'IGPN et mettre en avant une police de proximité, "pas la BAC!". "Je propose une police républicaine", a poursuivi le candidat.

Romain Patoux ne cache pas ses intentions de vote. À 33 ans ce père de famille qui réside à Gap entend voter pour Éric Zemmour à cette élection présidentielle. Il ne comprend pas comment Mélenchon ne parle pas la sécurité et de l’immigration alors que, selon lui, c’est un sujet crucial aujourd’hui.

Une position que ne partage pas le candidat insoumis qui a d'ailleurs annoncé une mesure qu'il entend mettre rapidement en oeuvre s'il est élu: "je commencerai par une opération de régularisation des sans papiers".

Âgée de 23 ans et habitante de Gap, Jehanne Mazzola alerte Jean-Luc Mélenchon sur la situation dans les Ehpad après les nombreuses révélations qui ont secoués les groupes Orpea et Korian. Elle lui demande ce qu’il envisage pour mettre fin aux faits de maltraitance et protéger les résidents.

"Que personne ne vienne dire 'on ne savait pas'", répond le candidat à la présidentielle, "ils connaissaient la situation tous autant qu'ils sont".

Jean-Luc Mélenchon ne défend pas une nationalisation de ces établissements mais "une collectivisation". Le candidat insoumis ne veut plus "un euros de dividendes sur cette situation".

Simon Filippi, 67 ans, est médecin généraliste à Gap depuis 40 ans. Confronté à un nombre très important de patients, il souhaite connaître les mesures de Jean-Luc Mélenchon pour faire face aux déserts médicaux en France.

"On doit augmenter la capacité d'accueil des facs de médecine", propose notamment Jean-Luc Mélenchon.

Femme de ménage à la mairie de Digne-les-Bains, Virginie Lahaye n’est pas vaccinée contre le Covid-19. Elle explique avoir deux importantes pathologies et craint les effets secondaires du sérum. Elle souhaite connaître la position de Jean-Luc Mélenchon sur le pass vaccinal.

Le candidat de la France insoumise qualifie ce dernier de "limitation de la liberté" et de fausse sécurité et se dit favorable à sa suppression, tout en rappelant au passage les avantages de la vaccination.

Restaurateur et père de deux enfants, Patrick Jouvel ne comprend pas qu’on doit être taxé sur la réussite et demande à Jean-Luc Mélenchon quelles sont ses propositions en matière de droits de successions.

Le candidat de gauche lui rappelle que les droits de succession sont défiscalisés en dessous de 120.000 euros, qu'au dessus il faut cotiser et qu'"au-dessus de 12 millions d'euros, on prend tout".

Entrepreneur, viticulteur et vice-président du Medef, Jean-Luc Monteil s’interroge sur la proposition du candidat d’augmenter le Smic. Il demande à Jean-Luc Mélenchon comment les chefs d’entreprises compte absorber cette augmentation, par le renoncement à embaucher d’autres salariés.

"Ma politique est bonne pour les entreprises", rétorque Jean-Luc Mélenchon.

Habitant de Digne-Les-Bains et retraité depuis 2016, Majid Kheniche interroge le candidat sur la manière dont il compte revaloriser la pension des retraités. Il touche 832 euros de retraite + 300 euros de complémentaires, donc 1132 euros net par mois.

"Nous n'en laisserons pas une inférieure au Smic à 1400 euros", propose Jean-Luc Mélenchon.

Marianne Mougey, résidant à Thoard (Alpes-de-Haute-Provence) et salariée dans la restauration, aimerait comprendre comment le candidat compte redonner du pouvoir d’achat aux Français, notamment face à la flambée des prix de l'essence et de l'obsolescence programmée.

Jean-Luc Mélenchon lui répond en proposant une garantie de 15 ans pour les produits de l'électroménager.

Première question sur le pouvoir d’achat des Français: celle de Guylaine David. CPE du lycée agricole de Gap et confrontée à un pouvoir d’achat qui diminue, elle demande à Jean-Luc Mélenchon comment il compte mettre en place sa proposition pour bloquer les prix sur les produits de première nécessité, tout en lui demandant précisement quels sont ces produits.

"C’est possible [...] c’est dans le Code du commerce à condition de circonstances exceptionnelles", a affirmé Jean-Luc Mélenchon qui, s'il est élu, veut signer un décret pour bloquer les prix. "On peut le faire tout de suite", a ajouté le candidat, soulignant la "situation d’urgence" dans laquelle se trouvent de nombreux Français.

Évoquant le carburant parmi les biens de première nécessité, Jean-Luc Mélenchon entend également bloquer les prix sur une trentaine de produits dont des produits alimentaires.

Placé cinquième dans les dernières intentions de vote, Jean-Luc Mélenchon affiche sa confiance à moins de deux mois du premier tour.

"J'ai toujours participé à des élections pour gagner", a déclaré le candidat insoumis.

Le "vote utile". C'est en ces termes que Ségolène Royal a qualifié la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle.

"Il est bienvenu, qui serai-je si je commençais à trier ceux qui veulent voter pour l'avenir en commun?", a déclaré le candidat de la France insoumise avant de répondre aux questions des Français.

La maire de Paris et candidate à l'élection présidentielle Anne Hidalgo est revenue sur les propos de Ségolène Royal, qui a déclaré mercredi: "le vote utile à gauche, c'est Mélenchon", ajoutant au passage qu'à la place d'Anne Hidalgo, elle se retirerait.

"C'est dommage, c'est une grande figure, une figure de femme. C'est dommage de ne pas être dans la fidélité, à une famille qui lui a tout donné. Moi je choisis la fidélité", a déclaré Anne Hidalgo.

Puis d'émettre des réserves quant à la possibilité pour Jean-Luc Mélenchon de remporter l'élection présidentielle. Pourquoi? "Parce que Jean-Luc Mélenchon n'est pas à un point de l'échiquier politique, dans cette posture de la gauche des solutions, cette gauche qui veut gouverner", a estimé Anne Hidalgo.

Sur BFMTV, la candidate socialiste à l'élection présidentielle a dénoncé une "campagne très très moche", la jugeant "vulgaire" et "violente".

"Cette campagne est très très moche, pour tout le monde. Elle est vulgaire, violente. C'est une campagne où il y a beaucoup de bruits, et finalement très peu de préoccupations des Français prises en considération", a-t-elle déclaré.

Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas forcément en tout point: selon une enquête réalisée par l'institut Odoxa pour L'Obs, publiée ce mercredi, Valérie Pécresse, jusque-là dans un mouchoir de poche avec Marine Le Pen, chute à 12% des intentions de vote.

La candidate du Rassemblement national creuse l'écart et s'établirait à 18%, selon cette même enquête, où Emmanuel Macron apparaît toujours solidement en tête (24,5%).

La troisième place reviendrait à Eric Zemmour dans cette enquête d'opinion, avec 14% d'intentions de vote.

La dynamique en faveur de Jean-Luc Mélenchon, constatée dans d'autres sondages, se confirme: "l'insoumis" est crédité de 11% d'intentions de vote, en tête à gauche.

Le sondage a été réalisé après le meeting critiqué de Valérie Pécresse, dimanche à Paris, ce qui pourrait expliquer la baisse de la candidate LR.

Anne Hidalgo a jugé ce jeudi sur Radio J "forcément choquant" de ne pas être soutenue par Ségolène Royal, estimant que la "meilleure boussole devait être celle de la fidélité".

Mercredi, sur BFMTV, Ségolène Royal avait déclaré que "le vote utile, à gauche, c'est le vote Mélenchon", le présentant comme faisant "la meilleure campagne" et apparaissant comme "le plus solide".

Anne Hidalgo est actuellement donnée entre 1,5 et 3% d'intentions de vote dans les sondages.

Si Emmanuel Macron est toujours en tête des intentions de vote, l'écart se resserre à sa suite, selon le baromètre quotidien OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique.

Selon ce sondage, Emmanuel Macron affiche 24% d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Valérie Pécresse et Marine Le Pen, dans un mouchoir de poche, feraient jeu égal avec Eric Zemmour, à 15%, selon cette même enquête.

Vient ensuite Jean-Luc Mélenchon, en progression et toujours en tête des intentions de vote à gauche, avec 11%.

Fabien Roussel et Yannick Jadot affichent 5% chacun, suivis d'Anne Hidalgo et de Christiane Taubira (3%) puis Nicolas Dupont-Aignan (2%), Nathalie Arthaud et Jean Lassale (1%), puis Philippe Poutou (0%).

A noter que pour cette enquête, la marge d'erreur est comprise entre 1,3 et 2,5 points.

13% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.

Au lendemain du ralliement de Nicolas Bay à Eric Zemmour, la prochaine personnalité à sauter le pas pourrait-elle être Marion Maréchal?

"C'est déjà acquis", a estimé ce jeudi le député européen du Rassemblement national (RN) Jean-Lin Lacapelle sur BFMTV.

"C'est cousu de fil blanc, tout le monde sait que Marion (Maréchal) rejoindra Eric Zemmour, c'est une question de temps, elle l'a déjà plus ou moins implicitement déjà dit", a poursuivi l'élu.

"On voit bien que ceci est une opération de tentative de déstabilisation (...). Je crois que ça n'a déstabilisé ni la candidate, ni notre campagne", a défendu Jean-Lin Lacapelle au sujet du ralliement de Nicolas Bay.

Nicolas Bay, très proche de la nièce de Marine Le Pen, a annoncé mercredi son ralliement au candidat d'extrême droite dans un entretien au Figaro.

Ce jeudi sur BFMTV, l'élu de Normandie a fustigé le fonctionnement du RN, taclant un parti relevant plus "d'une secte que du fonctionnement d'un parti politique mature".

Interrogé sur BFMTV, Fabien Roussel est revenu sur la sortie de Ségolène Royal qui a qualifié le bulletin Mélenchon de "vote utile" à gauche. Un constat que ne partage évidemment pas le candidat communiste, qui a cité son adversaire insoumis pour appuyer son propos.

"'Le vote utile, c'est une camisole de force', je crois que c'est Jean-Luc Mélenchon qui a déjà dit ça. Effectivement, plaider pour le vote utile, c'est surtout se priver de voter pour les idées dont on se sent le plus proche. J'invite les électeurs à voter pour le candidat dont ils se sentent le plus proche", a-t-il développé.

La porte-parole de Yannick Jadot porte un regard sévère sur les propos de Ségolène Royal qui a jugé que Jean-Luc Mélenchon faisait "la meilleure campagne à gauche".

"Les zigzags de Ségolène Royal qui, il y a quinze jours, soutenait Valérie Pécresse, ça ne m’intéresse pas", a-t-elle expliqué sur Sud radio ce matin .

Les deux femmes ont longtemps été très proches avant de s'éloigner après l'élection de François Hollande en 2012.

Critiquée pour avoir évoqué les "Français de papier" ou encore le "grand remplacement" lors de son meeting dimanche, expressions utilisées par l'extrême droite, Valérie Pécresse s'est défendue ce jeudi sur LCI, déclarant qu'il n'y avait "aucune (ambiguïté) et il n'y en a jamais eu".

Sur les "Français de papiers", "ce que j'ai dit, c'est que je voulais qu'on soit tous unis", a argué la candidate LR à la présidentielle. "Je parle des Français de coeur, c'était une expression", a-t-elle ajouté.

"J'ai dit, tous unis, tous ensemble, j'ai dit que je respecterai chaque Français, quelle que soit son origine, quelle que soit sa couleur de peau", a-t-elle également lancé. "J'ai dit aussi que je ne me résignais pas à ce duel Macron-Zemmour", "je suis l'antidote républicain".

"J'ai une équipe de France qui couvre toutes les sensibilités de la droite (...), je suis l'ordre, je suis aussi le progrès et la liberté", a revendiqué la candidate LR.

Alors que Ségolène Royal a, mercredi sur BFMTV, estimé que le "vote utile à gauche" était en faveur de Jean-Luc Mélenchon, appelant Anne Hidalgo à se retirer, Fabien Roussel a dit ce jeudi sur CNews "préférer mille fois le soutien de Marie-George Buffet" à celui de l'ancienne socialiste.

"Mélenchon, Royal... Ségolène Royal il y a quatre ans cherchait je crois un poste de ministre chez Emmanuel Macron", a ironisé le candidat communiste à la présidentielle, s'interrogeant sur les intentions de l'ancienne candidate à la présidentielle.

"J'imagine Ségolène Royal avec un tee-shirt insoumis, siègeant dans le groupe insoumis, pourquoi pas", s'est-il amusé.

"Il y a le vote sincère en faveur de Roussel, et moi c'est ce vote sincère que je défend", a poursuivi le candidat du PCF.

"Je revendique ce droit au bonheur, avec cette France des jours heureux, parce que le droit au bonheur c'est contagieux. Alors allons-y et essayons d'avoir une dose d'optimisme dans cette campagne", a exhorté ce jeudi Fabien Roussel sur CNews.

"C'est le 'roussellement'", a revendiqué le candidat communiste à la présidentielle.

"On est de gauche, on a pas le droit de faire danser le drapeau bleu, blanc, rouge avec le drapeau rouge? Ce que nous faisons dans nos meetings", a aussi lancé le dirigeant du PCF.

Alors que l'ancienne candidate socialiste en 2007 a estimé que Jean-Luc Mélenchon faisait la "meilleure campagne à gauche", Olivier Faure n'a pas goûté sa sortie.

"Ségolène Royal a soutenu Macron, Jadot, Pécresse... Pas sûr que ce soit la meilleure boussole ! La présidentielle est une affaire sérieuse, ce n'est pas une foire marketing. Parlons des projets", a lancé le Premier secrétaire du PS sur France 2 ce matin.

Au lendemain de la sortie remarquée de Ségolène Royal, qui a qualifié sur BFMTV le bulletin Mélenchon de "vote utile" à gauche et félicité le candidat pour sa campagne réussie, l'interessé s'est fendu d'un tweet de remerciement.

"Je remercie Ségolène Royal pour ses mots de rassemblement à l'égard de ma candidature. Son mérite est d'autant plus respectable car je sais que son soutien n'est pas un ralliement. Je lui en suis donc très reconnaissant", a-t-il répondu.

Emmanuel Macron est attendu ce jeudi sur le dossier malien avec l'annonce attendue de la fin de l'opération Barkhane. A 9h, le chef de l'État s'exprimera depuis l'Élysée lors d'une conférence de presse avant de se rendre à Bruxelles pour un sommet réunissant les dirigeants de l'Union européenne et ceux de l'Union africaine.

Ce jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a rendez-vous avec les habitants des Alpes-de-Haute-Provence dans "La France dans les Yeux", en direct de Digne-les-Bains sur BFMTV.

Pouvoir d'achat, santé, sécurité, institutions: le candidat de la France insoumise répondra aux interrogations de ces Français qui devront choisir, dans moins de 2 mois, à qui donner leur vote.