Crise en Ukraine : une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU demandée, de premières sanctions américaines

Poutine a reconnu l’indépendance de la «République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk», de deux régions de l’est de l’Ukraine, mettant fin au processus de paix des accords de Minsk et à l’intégrité du pays. Des sanctions envers la Russie se peaufinent.

Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU  a été demandée pour ce lundi soir. REUTERS/Carlo Allegri
Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU a été demandée pour ce lundi soir. REUTERS/Carlo Allegri

    L’essentiel

    Les événements de ce lundi :

    1 heure. C’est la fin de ce direct, merci de l’avoir suivi. Retrouvez nous dès 6 heures ce mardi pour suivre l’évolution de la situation.

    0h50. Et les sanctions européennes se précisent... Les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles vont se réunir mardi matin pour « lancer le processus de préparation des sanctions ciblées annoncées » qui devront être adoptées par les ministres des Affaires étrangères, a annoncé la présidence française du Conseil de l’UE. Vladimir Poutine ne sera pas concerné par ces sanctions, a toutefois précisé à l’AFP un responsable européen sous couvert de l’anonymat. « Nous viserons un certain nombre d’activités localisées dans le Donbass et directement liées aux intérêts russes », a précisé l’Elysée. Les sanction ciblées européennes visent des personnes ou des entités. Elles consistent en une interdiction de voyager et un gel des avoirs dans l’UE.

    0h35. Première riposte américaine. Les Etats-Unis ont promis une réponse « ferme » et « rapide », dévoilant de premières sanctions contre ces territoires et menaçant d’une riposte plus ferme en cas d’escalade. Le président Biden a publié un décret qui interdit tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions prorusses de Donetsk et Lougansk. Les deux territoires séparatistes ont déjà des relations extrêmement limitées avec les Etats-Unis. Mais ces sanctions annoncent une nouvelle phase dans ce qui pourrait bientôt devenir la confrontation la plus dangereuse entre l’Occident et Moscou depuis l’effondrement de l’Union soviétique. D’autres mesures seront par ailleurs dévoilées mardi.

    0h17. Washington va « évaluer » les prochains mouvement russes avant toute nouvelle mesure. Les Etats-Unis poursuivront les efforts diplomatiques tant que les chars russes « ne seront pas en mouvement » selon une source diplomatique.

    23h58. Boris Johnson va annoncer mardi des sanctions « importantes » contre la Russie. « Le Premier ministre présidera une réunion (de crise) COBR à 6H30 (locales et GMT) demain matin pour discuter des derniers développements en Ukraine et pour coordonner la réponse du Royaume-Uni, notamment en convenant d’un paquet important de sanctions à introduire immédiatement », a déclaré un porte-parole du dirigeant britannique.

    23h52. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU demandée pour ce lundi soir. Les pays à l’origine de cette requête, qui se sont basés sur une lettre de l’Ukraine à l’ONU, sont notamment les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Albanie, selon les mêmes sources. Il revient à la présidence tournante du Conseil, assurée en février par la Russie, de programmer formellement la réunion.

    23h48. L‘UE va prendre des sanctions contre des entités et des individus russes selon l’Elysée.

    23h42. Paris n’exclut pas de nouveaux « faits militaires » russes selon l’Elysée. Vladimir Poutine est dans « une sorte de dérive idéologique » et a tenu lundi un discours mêlant des considérations « rigides et paranoïaques », a estimé l’Elysée en réaction à la décision du président russe de reconnaître l’indépendance des territoires séparatistes ukrainiens. Vladimir Poutine a « fait un choix très clair de rompre ses engagements » et « n’a pas respecté la parole donnée » à Emmanuel Macron, a affirmé la présidence française, en n’excluant pas de nouveaux « faits militaires » russes.

    23h40. Plus de 3 000 violations de la trêve en 24 heures dans l’est de l’Ukraine selon l’OSCE. De vendredi soir à dimanche soir, les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont recensé 2.158 violations dans la région de Donetsk et 1.073 dans celle de Lougansk, tenues en partie par les séparatistes prorusses en guerre contre Kiev.

    23h32. Biden à Zelensky : les Etats-Unis sont « engagés » au respect de « l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Joe Biden a réaffirmé lors d’un appel lundi à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky « l’engagement des Etats-Unis » au respect de « l’intégrité territoriale de l’Ukraine », selon la Maison Blanche. Le président américain a aussi informé M. Zelensky des sanctions prises par les Etats-Unis envers les territoires séparatistes ukrainiens dont l’indépendance a été reconnue par Moscou, a indiqué l’exécutif américain dans un communiqué. Il a réitéré que Washington prendrait des mesures « rapides » et « résolues » en concertation avec ses alliés européens en cas d’attaque russe contre l’Ukraine.

    23h25. Appels à la fermeté à gauche, Le Pen pour « retrouver la voie du dialogue ». Plusieurs candidats de gauche à la présidentielle ont appelé à la fermeté, après la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des régions séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, Marine Le Pen souhaitant, elle, que tout soit fait « pour retrouver la voie du dialogue ». Pour la socialiste Anne Hidalgo, « la décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l’Ukraine ». « La France et l’Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe », a-t-elle affirmé sur Twitter. « Aucune complaisance! J’en appelle à une réponse française et européenne ferme et unie », a réagi l’écologiste Yannick Jadot sur le même réseau social.

    Pour Jean-Luc Mélenchon, « une ligne est franchie » et « quoiqu’on pense des arrière-pensées ou des logiques de situation, il n’empêche que c’est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode ». Le communiste Fabien Roussel a fustigé dans un tweet « une décision extrêmement grave et dangereuse », affirmant que « tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui menace aux portes de l’Europe ». Pour Christiane Taubira, s’exprimant elle aussi sur Twitter, « la Russie choisit la force et le fait accompli. (...) La solidarité des États européens avec l’Ukraine ne doit pas faillir. Même si la diplomatie doit continuer d’œuvrer ». La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a de son côté jugé que la décision de M. Poutine était » un acte éminemment regrettable », mais que « tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d’assurer la paix en Europe ».

    23 heures. Scholz, Macron et Biden estiment que la reconnaissance russe des régions séparatistes «ne restera pas sans réponse».

    22h50. Blinken : la reconnaissance russe des territoires séparatistes en Ukraine mérite une réponse «ferme» et rapide». Pour le secrétaire d’Etat américain la décision de Poutine contredit « l’engagement de la Russie envers la diplomatie ». « Nous condamnons fermement la décision du président Poutine de reconnaître les soi-disant +républiques populaires de Donetsk et de Lougansk+ comme +indépendantes+ », a souligné le secrétaire d’Etat américain dans un communiqué, qualifiant les manoeuvres russes d’ »atteinte claire à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».« Cette décision est un rejet complet des engagements pris par la Russie dans le cadre des accords de Minsk et contredit directement l’engagement prétendu de la Russie envers la diplomatie », a déclaré Antony Blinken.

    22h35. Poutine ordonne à l’armée russe «de maintenir la paix» dans les territoires séparatistes d’Ukraine. Les deux décrets du président russe demandent au ministère de la Défense que « les forces armées de la Russie (assument) les fonctions de maintien de la paix sur le territoire » des « républiques populaires » de Donetsk et Lougansk. La reconnaissance des indépendances des deux territoires ouvrait la voie à un déploiement militaire russe à leur demande. Poutine a signé des accords d’entraide avec ces deux entités séparatistes.

    22h30. Le secrétaire général de l’ONU : une« violation » de la souveraineté de l’Ukraine. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, affirmé dans un communiqué considérer la décision de la Russie de reconnaître l’indépendance des territoires séparatistes ukrainiens « comme une violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine ». Elle est « incompatible avec les principes de la Charte des Nations Unies », ajoute-t-il.

    22h10. Macron demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. « Le président de la République condamne la décision prise par le président de la Fédération de Russie de reconnaître les régions séparatistes de l’est de l’Ukraine », selon un communiqué de l’Elysée. Il dénonce « une violation unilatérale des engagements internationaux de la Russie et une atteinte à la souveraineté de l’Ukraine » et demande des « sanctions européennes ciblées ».

    22 heures. Pour la cheffe de la diplomatie allemande, Poutine « renie tous ses engagements » vis-à-vis de la communauté internationale. « Nous mettons expressément en garde contre toute nouvelle escalade militaire de la part de la Russie », ajoute Annalena Baerbock, soulignant que la décision de Vladimir Poutine était « une violation flagrante du droit international ».

    21h35. Emmanuel Macron s’entretient avec Joe Biden et Olaf Scholz.

    21h30. Les Etats-Unis annoncent des sanctions contre les régions séparatistes en Ukraine. Le président Biden va « publier un décret qui interdira tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions » prorusses de Donetsk et Lougansk, indique sa porte-parole, Jen Psaki.

    21h25. Le secrétaire général de l’Otan condamne la décision russe. « Je condamne la reconnaissance par la Russie des Etats de Donetsk et Lougansk en Ukraine. Cela sape les efforts pour résoudre le conflit et viole les accords de Minsk. L’Otan soutient la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Nous exhortons Moscou à cesser d’alimenter les conflits et à choisir la diplomatie », écrit Jens Stoltenberg sur Twitter.

    21h10. Les drapeaux russes sont hissés dans la « République populaire de Donetsk ». Des images de liesse que diffusent les médias russes.

    20h50. Le chef de l’ONU revient précipitamment à New York. Il annule une visite en RDCongo. « Le secrétaire général (Antonio Guterres) est très préoccupé par les dernières informations faisant état d’une augmentation des violations du cessez-le-feu, notamment l’utilisation d’armes lourdes le long de la ligne de contact dans l’est de l’Ukraine », ainsi que par les informations sur des « victimes civiles », déclaré le porte-parole Stéphane Dujarric

    20h45. « Fermeté » promise par l’UE. L’Union européenne va réagir avec « fermeté » à la reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes par Moscou, préviennent les responsables.

    20h40. Le Premier ministre britannique Boris Johnson dénonce une « violation flagrante de la souveraineté » de l’Ukraine, immédiatement après la fin de l’allocution de Vladimir Poutine au cours de laquelle il a reconnu l’indépendance des séparatistes prorusses en Ukraine.

    20h38 : Poutine : « Des accords d’amitié et d’entraide ». « Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps: immédiatement reconnaître l’indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk », a dit le président russe dans une allocution télévisée. Il demande au Parlement russe « d’approuver cette décision puis de ratifier les accords d’amitié et d’entraide avec les deux républiques ». Il a signé dans la foulée les accords avec les dirigeants de ces deux territoires, parrainés depuis huit ans par la Russie dans la guerre qui les opposent à Kiev. Le contenu n’a pas été dévoilé.

    20h33. « L’Ukraine n’est pas intéressée par un règlement pacifique de la situation », justifie le président russe. « La Russie a tout fait pour préserver la souveraineté territoriale de l’Ukraine, elle a fait tout pour remplir les accords de Minsk entérinés par une résolution du conseil de sécurité de l’ONU. Et on a toujours la même orientation nationaliste agressive de l’Ukraine. Ils n’acceptent aucune solution autre que militaire. Par conséquent, il me semble important de prendre une décision mûrie depuis longtemps. J’ai décidé de reconnaître immédiatement les deux républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk. Ces documents seront préparés et signés très prochainement. »

    20h32. Poutine intime à l’Ukraine de « cesser les opérations militaires ». « Quant à ceux qui ont pris le pouvoir à Kiev et qui le gardent, nous exigeons d’eux l’arrêt immédiat des opérations militaires, autrement toute la responsabilité de la poursuite de l’effusion de sang reposera totalement sur la conscience du régime en territoire ukrainien », a-t-il dit à l’issue d’une longue allocution à la Nation.

    20h31. « Ils trouveront toujours des prétextes pour nous sanctionner, sans justification, simplement parce qu’on existe », lance Vladimir Poutine. « Nous ne céderons jamais sur nos intérêts et notre souveraineté nationale. »

    20h28. « Ils ont craché sur nos préoccupations. » « Vous connaissez ce dicton : le chien aboie, la caravane passe. La Russie a toujours agi pour trouver des solutions par la voie diplomatique, appuie Vladimir Poutine. Mais nos propositions ont été refusées dès le début », faisant notamment référence à un projet d’accord sur les sécurités apportées par l’OTAN vis-à-vis de la Russie, la non-expansion de l’OTAN vers l’est et le non-déploiement d’armes offensives près des frontières ukrainiennes. « Nos propositions fondamentales ont été ignorées, nos partenaires occidentaux ont ressorti des formules toutes faites. »

    20h26. « Le potentiel militaire de l’Otan ne cesse de s’élargir et de se renforcer », justifie Vladimir Poutine. « L’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN est déjà décidée. Avec un tel scénario, la menace pour la Russie augmente considérablement. Beaucoup de bases ukrainiennes sont situées à proximité de nos frontières. »

    20h24. « Ils (les États-Unis) n’ont pas envie qu’il y ait un pays grand et puissant comme la Russie, affirme Vladimir Poutine. «C’est la source de la politique américaine vis-à-vis de la Russie. »

    20h10. « Les habitants de la Crimée ont fait leur choix ». Vladimir Poutine revient sur le référendum organisé en Crimée en 2014 pour le rattachement de la péninsule à la Russie. Les Occidentaux voient là une annexion.

    19h50. L’UE se prépare à des sanctions contre la Russie. « S’il y a annexion, il y aura des sanctions et s’il y a reconnaissance, je mettrai les sanctions sur la table et les ministres décideront », avertit Josep Borrell à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles. Les sanctions européennes doivent être décidées à l’unanimité et « l’unanimité sur le dossier de l’Ukraine est garantie », a-t-il affirmé. La Commission européenne a préparé des options de sanctions économiques et financières et les services de Josep Borrell des sanctions ciblées permettant de frapper des oligarques proches de Vladimir Poutine.

    19h41. Poutine évoque les liens historiques entre la Russie et l’Ukraine. Il rappelle que l’Ukraine a été créée de toutes pièces par la Révolution bolchevique.

    19h40. Poutine s’adresse à la nation.

    19h10. Macron convoque un Conseil de défense ce soir. Pour examiner la situation entre l’Ukraine et la Russie, le président français Emmanuel Macron convoque un Conseil de défense et de sécurité nationale. Il rassemble les principaux ministres et hauts responsables chargés des questions de défense et de sécurité.

    19 heures. Poutine va reconnaître l’indépendance des séparatistes prorusses d’Ukraine. « Un décret en ce sens sera signé sous peu », indique le Kremlin. Selon la même source, Vladimir Poutine a informé de cette décision son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, médiateurs dans le conflit de l’est ukrainien, et ceux-ci ont, selon le Kremlin, « exprimé leur déception ».

    18h58. Le président ukrainien Zelensky convoque le Conseil de sécurité nationale. Volodymyr Zellenski affirme s’être entretenu avec le président américain Joe Biden de la décision de Vladimir Poutine pendant 35 minutes avec le Conseil de sécurité nationale.

    18h57. L’UE « prête à réagir » en cas de reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes par Moscou. L’Union européenne est prête à actionner des sanctions si Moscou décide de reconnaître l’indépendance des régions séparatistes de l’est de l’Ukraine et appelle le président Poutine à ne pas les reconnaître, a annoncé le chef de la diplomatie européenne. « Nous partons du principe que le président Poutine ne le fera pas, mais s’il le fait, alors je mettrai le paquet de sanctions sur la table des ministres » européens, avertit Josep Borrell à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.

    18h56. L’ONU appelle « à s’abstenir » de « toute décision unilatérale » portant « atteinte à l’intégrité » de l’Ukraine. L’ONU appelle « toutes les personnes concernées à s’abstenir de toute décision ou action unilatérale susceptible de porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine », déclare son porte-parole, interrogé sur une éventuelle reconnaissance par Moscou de l’indépendance des régions séparatistes ukrainiennes. « Nous soulignons notre appel à une cessation immédiate des hostilités, à une retenue maximale pour toutes les parties afin d’éviter toute action et déclaration qui aggraverait davantage les tensions », a aussi dit Stéphane Dujarric, en soulignant que tous les différends devaient « être traités par la diplomatie ».

    18h55. Deux soldats ukrainiens tués. Quatre autres ont été blessés dans un bombardement séparatiste, selon la police ukrainienne.

    18h50. Réunion extraordinaire de l’OSCE qui appelle au dialogue. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a tenu une réunion extraordinaire de ses représentants permanents pour tenter de trouver une issue à la crise autour de l’Ukraine, avant laquelle sa secrétaire générale a appelé au « dialogue ». « Nous informerons les États sur nos efforts et les possibles moyens de progresser. Il faut que les canaux pour le dialogue soient ouverts », a tweeté avant la réunion la secrétaire générale de l’organisation, Helga Schmid. L’Ukraine avait demandé à l’OSCE cette réunion pour discuter de « la rapide détérioration de la situation sécuritaire sur le terrain ».

    18h40. Un entretien en urgence. Le chancelier allemand Scholz, le président Macron, le président ukrainien Zelensky et les responsables européens Charles Michel et Ursula Von der Leyen se réunissent en urgence avant le discours de Vladimir Poutine. Le chancelier allemand : « La reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes par Moscou serait une rupture unilatérale de l’accord de Minsk », selon Olaf Scholz.

    18h35. « Urgent : déclaration très bientôt de Vladimir Poutine », indique un bandeau de la chaîne télévisée Rossiïa 24.

    18h25. Déclaration imminente de Poutine à la télévision russe. Le maître du Kremlin devrait se prononcer notamment sur la reconnaissance ou non de l’indépendance des deux territoires séparatistes de l’est ukrainien.

    18 heures. Les Bourses européennes terminent en forte baisse. Plombée par une aggravation des tensions en Ukraine, où les Occidentaux craignent un embrasement du conflit, la Bourse de Paris a cédé -2,04 % à 6.788,34 points. La place de Francfort a perdu -2,07 %, celle d’Amsterdam -2,04 % et l’Eurostoxx 50, indice européen de référence, a reculé de -2,17 %.

    17h50. 61 000 personnes « évacuées » vers la Russie. Moscou assure qu’au moins 61 000 personnes avaient été « évacuées » des zones séparatistes vers son territoire. « C’est la guerre, la vraie », estime Tatiana Nikoulina, 64 ans, qui fait partie de ces personnes acheminées de la région de Donetsk vers la ville russe de Taganrog. Depuis le début du conflit en 2014, « ils n’ont pas pu trouver de compromis et c’est pourquoi tout cela continue ». Les rebelles ont fait état de trois civils morts dans des bombardements ces dernières 24 heures, ce qui n’a pu être vérifié de manière indépendante.

    17h40. Un civil tué par un bombardement séparatiste dans l’est de l’Ukraine. Un civil a été tué par un bombardement séparatiste dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, annonce le gouverneur régional. La victime, un homme né en 1970, a été tuée dans le village de Novolouganské, où ce bombardement a aussi provoqué une coupure de l’électricité et du chauffage et endommagé un gazoduc, a précisé sur Facebook le gouverneur Pavlo Kyrylenko. Kiev avait fait état auparavant de 14 bombardements des rebelles prorusses, dans lesquels un soldat a été blessé.

    17h10. Dans les coulisses de la diplomatie par téléphone. En pleine crise ukrainienne, Emmanuel Macron a multiplié les coups de fil avec ses homologues étrangers ces derniers jours. Des échanges tout sauf spontanés, millimétrés, calés en avance et préparés par des conseillers. Notre article.

    16h50. L’Ukraine demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. « À la demande du président Volodymyr Zelensky, je demande officiellement des consultations immédiates des membres du Conseil de sécurité de l’ONU au nom de l’article 6 des memorandum de Budapest », a tweeté le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. La demande se fonde sur un accord de 1994 garantissant l’intégrité et la sécurité de l’ex-république soviétique en échange de l’abandon des armes nucléaires héritées de l’URSS. La dernière réunion du Conseil de sécurité sur l’Ukraine s’est tenue le 1er février, à la demande des États-Unis, et contre la volonté de la Russie. Elle avait tourné à l’affrontement ouvert entre Washington et Moscou.

    16h35. Poutine va décider « aujourd’hui » s’il reconnaît ou non l’indépendance des séparatistes. Les dirigeants de la « République populaire de Donetsk » et de celle de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, ont demandé au président russe de reconnaître leur indépendance et à mettre en place une « coopération en matière de défense ». Vladimir Poutine prendra la décision aujourd’hui, une décision qui risque de mettre fin au processus de paix des accords de Minsk négociés en 2015 sous médiation franco-allemande. Le texte prévoit le retour des territoires séparatistes sous le contrôle de Kiev, moyennant des élections et une autonomie. Mais l’Ukraine exige au préalable le retrait des séparatistes armés contrôlés par la Russie.

    16h05. Un entretien entre Sergueï Lavrov et Jean-Yves Le Drian vendredi à Paris. Les ministres français et russe des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Sergueï Lavrov, sont convenus de se rencontrer vendredi à Paris pour des « consultations préparatoires » en vue d’un sommet sur l’Ukraine, annonce la diplomatie française. Lors d’un entretien téléphonique, Le Drian a par ailleurs réitéré auprès de son homologue russe « l’importance qu’une réunion du groupe de contact trilatéral, sous l’égide de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) puisse se tenir dès que possible » pour un retour au cessez-le-feu sur la ligne de contact dans l’est de l’Ukraine contrôlé par les séparatistes prorusses. « Cette rencontre ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine », rappelle le Quai d’Orsay.

    15h55. La Russie aurait éliminé deux groupes de « saboteurs » ukrainiens. « Cette nuit, deux groupes de saboteurs de l’armée ukrainienne se sont rendus à la frontière russe (…) Suite à des affrontements, ces deux groupes de saboteurs ont été détruits. L’un des militaires ukrainiens a été capturé », déclare le patron du Renseignement russe (FSB) Alexandre Bortnikov lors d’une réunion du Conseil de sécurité.

    15h45. Les chefs de diplomatie baltes en Ukraine cette semaine. Les ministres des Affaires étrangères des trois États baltes, ex-Républiques soviétiques, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, se rendront en Ukraine mercredi ou jeu. La visite aura pour but « d’exprimer la solidarité et le soutien à l’Ukraine dans sa lutte pour l’indépendance et l’intégrité territoriale », déclare le chef de la diplomatie lettonne Edgars Rinkevics, sur Twitter. Selon son homologue lituanien Gabrielius Landsbergis, « s’il y a un endroit où les responsables politiques de l’UE devraient être maintenant - c’est avec nos amis ukrainiens ».

    15h40. Le processus de paix dans le conflit en Ukraine n’a « aucune perspective », selon Poutine. Les accords de paix de Minsk sur le conflit opposant l’Ukraine à des séparatistes prorusses des régions de Donetsk et Lougansk n’ont aucune perspective de mise en œuvre, juge le président Vladimir Poutine, accusant Kiev de les saboter. « Nous avons bien compris qu’ils n’ont absolument aucune perspective », poursuit-il. Cette remarque fait suite à une présentation de son chargé des négociations de paix en Ukraine, Dmitri Kozak, selon lequel le processus de négociation « est au point mort depuis 2019 » et « jamais » les autorités ukrainienne ne mettront en oeuvre les accords.

    15h35. Une invasion russe chercherait à « écraser » violemment le peuple ukrainien. Si la Russie envahit l’Ukraine, « ce sera une guerre menée contre le peuple ukrainien pour les réprimer, les écraser, les blesser », souligne le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan sur NBC. Une opération militaire russe serait ainsi « particulièrement brutale », et « coûterait la vie à des Ukrainiens et des Russes, qu’ils soient civils ou militaires », ajoute-t-il.

    15h20. Le Russe Lavrov déclare qu’il va rencontrer jeudi l’Américain Blinken à Genève. L’annonce a été faite lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe consacrée à la crise ukrainienne et présidée par Vladimir Poutine.

    15h15. La Russie face à une « menace sérieuse, très grande », selon Poutine. « L’utilisation de l’Ukraine comme instrument de confrontation avec notre pays représente une menace sérieuse, très grande pour nous », déclare Vladimir Poutine lors d’un Conseil de sécurité extraordinaire, affirmant que la priorité de Moscou n’était « pas la confrontation, mais la sécurité ».

    15h10. La Russie étudie la demande de reconnaissance de l’indépendance des séparatistes en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine déclare que la Russie étudiait la demande formulée par les deux territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine de reconnaître leur indépendance. « Le but de notre réunion aujourd’hui est d’écouter nos collègues et de déterminer nos prochains pas dans cette direction », annonce Vladimir Poutine lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe.

    14h50. Moscou a une liste noire d’Ukrainiens à éliminer en cas d’invasion, selon Washington. Les États-Unis disposent « d’informations crédibles indiquant que les forces russes établissent des listes d’Ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps en cas d’occupation militaire » de l’Ukraine, dit une lettre adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, envoyée par les États-Unis. La lettre fait également état d’ « informations crédibles » concernant l’usage de la force pour « disperser des manifestations pacifiques » ou toute autre forme d’opposition de la société civile ukrainienne, ajoute cette missive signée par Bathsheba Nell Crocker, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU à Genève.

    14h45. Les séparatistes pro-russes appellent Poutine à reconnaître leur indépendance. Ces appels, coordonnés et diffusés à la télévision russe, ont été lancés par les dirigeants de la « République populaire de Donetsk » et de celle de Lougansk, Denis Pouchiline et Léonid Passetchnik. Les dirigeants de ces deux territoires séparatistes de l’Est de l’Ukraine veulent leur indépendance et appellent à mettre en place une « coopération en matière de défense ».

    14h33. L‘Ukraine dément que des « saboteurs » se soient rendus en Russie. « Pas un seul de nos militaires n’a franchi la frontière avec la Fédération de Russie, et pas un seul d’entre eux n’a été tué aujourd’hui (lundi) », déclare à la presse un haut responsable du ministère de l’Intérieur, Anton Gerachtchenko.

    14h20. Les indices boursiers chutent d’environ 10 % en Ukraine. Les marchés boursiers russes dégringolent en raison des tensions russo-ukrainiennes.

    14h. L’armée russe affirme avoir tué cinq « saboteurs » venus d’Ukraine en territoire russe. « Lors de combats, cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de renseignement ayant violé la frontière de la Russie ont été éliminées », a indiqué l’armée, assurant que l’incident a eu lieu dans la région de Rostov, près de la localité Mitiakinskaïa. « Deux véhicules de combat de l’infanterie des forces armées ukrainiennes sont entrés (en Russie) depuis le territoire de l’Ukraine pour évacuer le groupe de saboteurs vers le territoire ukrainien via la frontière », selon la même source.

    13h50. L’Union Européenne prête à imposer des sanctions « dévastatrices ». Lors d’une réunion de ses ministres des Affaires étrangères à Bruxelles avec leur homologue ukrainien, l’UE s’est dit prête à sanctionner la Russie en cas d’invasion. Si les ministres letton et lituanien souhaitent frapper dès maintenant, le chef de la diplomatie européenne temporise : « Nous sommes prêts à le faire quand le moment viendra, mais nous travaillons pour que le moment ne vienne pas », a déclaré Josep Borrell.

    13h20. La ligne de front. Un reporter de France Inter se trouve à Avdiivka, à 20 km au Nord de Donetsk. « La ligne de front est à environ 500 m. D’un côté les séparatistes pro-russes et de l’autre l’armée ukrainienne », écrit-il, photos à l’appui.

    12h45. Un sommet Biden-Poutine est « possible », soutient l’Elysée, « Maintenant, il s’agit pour le président Poutine de faire son choix », dit la présidence française, après une série d’échanges en ce sens entre Emmanuel Macron et ses deux homologues, en soulignant que la situation reste « très dangereuse » et les parties sur un « chemin de crête ».

    12h30. Où sont situées les forces russes menaçant l’Ukraine ? Depuis le mois de novembre, la Russie a massé près de 150 000 soldats aux différentes frontières ukrainiennes.

    12h10. Des ressortissants français rentrent d’Ukraine. L’appel du Quai d’Orsay à quitter l’Ukraine, lancé samedi, a accéléré le retour des ressortissants français. À leur arrivée à Roissy Charles-de-Gaulle, leur ressenti était très contrasté ce dimanche. « Je rentrerai après les vacances pour un motif impérieux : retrouver ma femme, qui est restée là-bas », explique au Parisien, David Franck, conseiller des Français à Kiev. Son témoignage et d’autres sont à retrouver dans notre article.

    Arrivée des Français venant de Kiev en Ukraine à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. LP
    Arrivée des Français venant de Kiev en Ukraine à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. LP

    11h45. Un entretien téléphonique ce lundi entre Olaf Scholz et Vladimir Poutine. Le chancelier allemand s’entretiendra lundi avec le président russe au sujet de la crise ukrainienne, déclare le porte-parole du gouvernement allemand. L’entretien aura lieu ce lundi « en fin d’après-midi » et « est étroitement lié et convenu avec le président français » Emmanuel Macron, affirme Steffen Hebestreit, lors d’une conférence de presse à Berlin.

    11h35. L’Ukraine dément avoir tiré sur un poste-frontière russe. Un porte-parole des forces armées ukrainiennes à Kramatorsk dans l’est de l’Ukraine dément tout tir d’artillerie sur un poste-frontière russe dans le secteur de Rostov, annoncé par Moscou, et évoqué un acte de désinformation russe. « On ne peut pas les empêcher de produire ces fausses informations (…) mais nous insistons sur le fait que nous ne tirons sur aucune infrastructure civile ou sur la région de Rostov » en Russie, a déclaré Pavlo Kovalchuk, ajoutant qu’il « n’y a pas de tirs d’artillerie sur les forces d’occupation » russes.

    11h20. Air France suspend ses vols vers l’Ukraine. Air France a décidé de suspendre ses vols vers l’Ukraine « jusqu’à nouvel ordre », selon nos informations. « Nous avons pris cette décision pour la sûreté de nos passagers et de nos équipes, précise un porte-parole. Le vol prévu ce mardi matin pour Kiev est annulé. La situation sera réévaluée dans les prochaines semaines. »

    Air France avait décidé ce samedi de maintenir son vol de dimanche matin, alors que l’Etat avait appelé tous les ressortissants français a quitté le territoire ukrainien. KLM, l’autre compagnie aérienne du groupe, avait elle, décidé dès le 13 février de suspendre ses vols vers l’Ukraine. Pour rappel, Lufthansa avait déjà annoncé suspendre ses vols vers l’Ukraine dès ce samedi.

    11 heures. Un poste-frontière russe détruit par un obus ukrainien, selon la Russie. Un obus tiré depuis le territoire ukrainien a détruit une structure d’un poste-frontière russe sans faire de victime, accusent les services de sécurité russe, sur fond de combats entre forces de Kiev et séparatistes prorusses dans l’Est. « Le 21 février, à 09h50 (06h50 GMT), un obus de type non identifié tiré depuis le territoire de l’Ukraine a complètement détruit le point des gardes-frontières dans la région de Rostov, à une distance d’environ 150 m de la frontière russo-ukrainienne », a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes.

    10h40. Une situation toujours « extrêmement tendue ». Le Kremlin souligne de nouveau que la « situation reste extrêmement tendue » sur le front de l’Est ukrainien, entre les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses soutenus par Moscou. « Cela est inquiétant » juge le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov dont le pays rend l’Ukraine responsable de l’aggravation de la situation sur le terrain, l’accusant de vouloir commettre un « génocide » des populations russophones.

    9h45. Le Kremlin juge « prématuré » d’organiser un sommet Poutine-Biden. La Russie juge qu’il est « prématuré » de parler d’un sommet des présidents Vladimir Poutine et Joe Biden, annoncé par la France pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine. « Il y a une entente sur le fait de devoir continuer le dialogue au niveau des ministres (des Affaires étrangères). Parler de plans concrets d’organisation de sommets est prématuré », déclare le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

    9h30. L’Ukraine salue le sommet entre Biden et Poutine. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba salue l’organisation d’un sommet entre les présidents américain et russe, espérant un accord sur un retrait des troupes russes massées aux frontières de son pays. « Nous pensons que tout effort visant à une solution diplomatique vaut la peine d’être tenté (…) Nous espérons que les deux présidents sortiront de la salle avec un accord sur le retrait des forces russes d’Ukraine », souligne-t-il.

    9h20. « Une chance encore d’éviter la guerre ». Interrogé sur LCI, le secrétaire d’État aux affaires européennes Clément Beaune indique qu’« il y a une vraie discussion de fond » avec la Russie au sujet de la crise ukrainienne. « S’il y a une chance encore d’éviter la guerre, d’éviter l’embrasement, de construire une solution politique, diplomatique, il faut la saisir. (…) Or on a une chance aujourd’hui avec ce sommet qui a été annoncé », souligne-t-il.

    9h10. Vers un « espoir diplomatique ». La France entrevoit un « espoir diplomatique » dans la crise ukrainienne après que les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine aient accepté le principe d’une rencontre, estime le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune. « Il y a une réalité de terrain, une tension sur le terrain avec une présence militaire russe qui reste extrêmement forte (..) et puis en même temps un espoir diplomatique qui a été reconstruit », souligne-t-il sur la chaîne LCI.

    8h50. Sur l’action d’Emmanuel Macron. Le président prendra « tous les risques jusqu’à la dernière minute pour pouvoir éviter un conflit armé dont on imagine les conséquences », estime Stanislas Guerini, le délégué général d’En Marche au micro de France Info. « Le chemin est étroit : la voie du dialogue, la fermeté vis-à-vis de la Russie, l’unité absolue des Européens », insiste-il.

    8h35. Des évacuations de civils vers la Russie. Des dizaines de civils ont quitté dimanche dans la précipitation la région de Donetsk, devenue l’un des épicentres des tensions, avant leur évacuation en Russie.

    Andrey BORODULIN / AFP
    Andrey BORODULIN / AFP AFP or licensors

    8h20. « Aujourd’hui, c’est l’incertitude qui prévaut ». Pour Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, l’incertitude qui règne, notamment quant aux intentions de Vladimir Poutine, rend la situation plus dangereuse que lors des crises de Cuba ou de Berlin pendant la Guerre froide. « On sait que Poutine développe une logique d’affirmation et d’affichage de sa capacité à peser sur la scène internationale. Est-ce que c’est l’homme rationnel, celui qui voudra éviter la guerre car il sait que pour lui et la Russie, son coût serait considérable, qui l’emportera ? », s’interroge Bertrand Badie. Son interview complète est à retrouver ici.

    8h10. « Une « agression caractérisée » de l’Ukraine. La situation en Ukraine « est évidemment une agression caractérisée », souligne Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale au micro de France Inter. « Trois hypothèses sont sur la table. La première est l’objectif avoué : celui de créer de la sécurité en Russie, un argument qui est une blague. Il est évident que la Russie n’est pas menacée. Le deuxième objectif est le pourrissement de la situation en Ukraine car ce pays menace. Il ne faut pas qu’il devienne une démocratie, ou une économie prospère. Troisième hypothèse, il s’agit carrément d’une annexion et cela a été documenté », insiste-t-il.

    7h55. À Kiev, l’Ukraine se prépare à la guerre. Les tentatives diplomatiques continuent, mais l’inquiétude règne à Kiev, où on vit sous la menace d’une invasion russe. « Je n’ai aucune envie de manier un fusil. Mais c’est nécessaire. Je veux protéger mes enfants », raconte au Parisien, Taras avocat ukrainien ui s’entraîne dans un centre de tir en plein air, dans la grande banlieue de Kiev. Son témoignage et d’autres sont à retrouver dans notre reportage dans la capitale ukrainienne.

    Kiev (Ukraine), le 20 février 2022. Valentyna se receuille devant les photos de martyrs tués en 2014 lors d'une cérémonie de commémotation du massacre de Maïdan. Une centaine de personnes avaient trouvé la mort en 2014, lors de ce qu’on a appelé « la révolution de la dignité ».  LP/ Philippe de Poulpiquet
    Kiev (Ukraine), le 20 février 2022. Valentyna se receuille devant les photos de martyrs tués en 2014 lors d'une cérémonie de commémotation du massacre de Maïdan. Une centaine de personnes avaient trouvé la mort en 2014, lors de ce qu’on a appelé « la révolution de la dignité ». LP/ Philippe de Poulpiquet Philippe de Poulpiquet

    7h40. Les troupes russes auraient reçu l’ordre d’envahir l’Ukraine, selon le renseignement américain. Les États-Unis disposeraient d’informations selon lesquelles l’ordre a été envoyé aux commandements russes de procéder à une invasion de l’Ukraine, selon plusieurs médias américains, citant des sources anonymes dans le domaine du renseignement. Ce sont ces informations qui auraient poussé le président Biden vendredi à se dire « convaincu » que Poutine avait décidé d’attaquer l’Ukraine, assure le Washington Post, attribuant ces informations à des sources anonymes sans citation directe.

    7h20. Une liste noire d’Ukrainiens à éliminer, selon Washington. Les États-Unis ont averti l’ONU de l’existence, selon eux, d’une liste noire établie par Moscou d’Ukrainiens à éliminer en cas d’invasion, selon une lettre officielle consultée dimanche par l’AFP. Washington dispose « d’informations crédibles indiquant que les forces russes établissent des listes d’Ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps en cas d’occupation militaire » de l’Ukraine, indique cette lettre adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet.

    7h15. De nouveaux déploiements russes à la frontière. Des images satellitaires montrent de nouveaux déploiements de troupes russes et de matériel militaire à la frontière ukrainienne, assure une entreprise américaine. Les images révèlent « de multiples nouveaux déploiements sur le terrain d’équipements blindés et de troupes » partant de sites militaires existants dans des forêts et des champs situés à environ 14 à 30 km de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, a indiqué la société américaine d’imagerie satellitaire Maxar dans un email.

    7h10. Des accusations mutuelles. La Russie et l’Ukraine continuent à s’accuser mutuellement d’être responsables des nouveaux combats dans l’est séparatiste ukrainien, à la veille d’une semaine diplomatique « cruciale » pour éviter une intervention de Moscou imminente selon les Occidentaux. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce les « tirs provocateurs » des rebelles parrainés par Moscou et appelle à la reprise des négociations avec la Russie sous l’égide de l’OSCE et à l’instauration d’un « cessez-le-feu immédiat ».

    7h05. Joe Biden et Vladimir Poutine acceptent un sommet. Les présidents russe et américain ont accepté de se rencontrer lors d’un sommet, proposé par leur homologue français Emmanuel Macron. Mais ce sommet « ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine », a mis en garde la présidence française. Les États-Unis « s’engagent à poursuivre la diplomatie jusqu’au moment où une invasion débutera », précise de son côté la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

    7 heures. Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct. Il vous permettra de suivre, en temps réel, les dernières actualités relatives à la crise en Ukraine.